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Rattez, par tous les états

  • Vincent Rattez (France)
    Vincent Rattez (France) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Boudé, appelé, écarté puis rappelé, le Rochelais suit un chemin de paradoxes jusqu’à cette Coupe du monde. Tout juste débarqué au Japon, il sera sur le banc pour le quart de finale face au pays de Galles.

Les dernières semaines de Vincent Rattez ont été franchement chargées. Un essai à Bayonne, pour offrir le bonus défensif à son club. Une signature à Montpellier, à compter de la saison prochaine et pour trois saisons où il retrouvera son ancien mentor rochelais Xavier Garbajosa. Et un départ express pour le Japon, où ses excellentes performances du début de saison lui vaudront de remplacer Thomas Ramos, blessé. "C’est un truc de fou. Je ne partais pas pour la faire. J’ai fait la préparation, j’ai été recalé, puis j’ai été rappelé presque pour les meilleurs matchs." La trajectoire est plus sinusoïdale encore. Mi-mai, la forme de Rattez devait lui assurer une place parmi les 65 joueurs de la pré-liste pour la Coupe du monde. Un groupe élargi à ce point, il ne pouvait pas le rater. Et donc ? Raté. Théoriquement, Rattez ne pourrait donc plus voir le Mondial. Quand soudain, le 18 juin dans la bouche du sélectionneur Jacques Brunel, le nom de Rattez parmi les 37 joueurs qui prépareraient le Mondial. Allez comprendre.

"Un rêve de gosse"

Et qu’importe. Le Rochelais a saisi sa chance, participé aux deux mois de préparation et rêvé du Japon. Au sommet de l’ascenseur émotionnel, il rechute : jamais aligné pour un seul match de préparation, il comprend vite que le Japon se jouera sans lui. Définitif ? Certainement pas. Le roller coaster émotionnel de Rattez est sans fin. Une blessure de Thomas Ramos, un renvoi polémique en France, et voilà l’arrière de poche qui rejoint (enfin) le Japon, en début de semaine dernière. "C’est un rêve de gosse, que du bonus. J’ai retrouvé les copains. Avant j’ai eu du temps de jeu en Top 14, j’ai pu rejouer au rugby. Je suis content d’être ici et je prends tout ce qu’il y a à prendre." Et il va prendre. Parce que la belle histoire de Rattez ne le serait pas vraiment s’il n’y avait pas un happy ending. Tout juste débarqué à Oita, le Rochelais va griller la politesse à quelques camarades (Guitoune, Raka) pour s’installer sur le banc de touche, ce dimanche en quart de finale de Coupe du monde. Son profil ailier-arrière plaide pour lui, au jeu des polyvalences pour couvrir tous les postes. Ses dernières prestations également. Alors, stressé ? Pas vraiment. Présent mardi en point presse, le Rochelais est apparu décontracté. Sa trajectoire, de promesses en désillusions, lui autorise de vivre la chose pleinement, sans trop se mettre de pression. "Si je joue tant mieux, sinon tant pis : j’aurais vécu une aventure humaine extraordinaire." Il jouera. Et vu son chemin improbable jusqu’à ce quart de finale, on serait prêts à parier qu’il aura un rôle décisif, en fin de match.

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