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Angleterre : Une défense de samouraïs

  • La première ligne anglaise, à l’image des piliers Mako Vunipola et Kyle Sincker, a eu une activité incroyable, notamment en défense. Photo M.O. - D.P.
    La première ligne anglaise, à l’image des piliers Mako Vunipola et Kyle Sincker, a eu une activité incroyable, notamment en défense. Photo M.O. - D.P.
Publié le Mis à jour
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Malgré l’ampleur du score (40-16), c’est bien la défense anglaise qui a fait la différence dans cette rencontre. Eddie Jones a même qualifié ses joueurs de "samouraï".

Le chiffre est pharaonique. Tenez-vous bien. La première ligne anglaise ayant débuté la rencontre a réalisé 43 plaquages dans cette rencontre. Dix-huit pour le seul Mako Vunipola, impressionnant par son activité débordante. Dix-sept pour le talonneur Jamie George et seulement - ose-t-on dire - huit pour le droitier Kyle Sinckler. "On est un bon petit groupe de trois, c’est sûr, et plus particulièrement les trois qui ont débuté le match aujourd’hui, sourit après le match le talonneur anglais. On sait que le rugby a énormément évolué ces dernières années, et l’on en demande beaucoup plus aux premières lignes qu’auparavant. C’est pour cette raison que l’on doit davantage s’investir dans le jeu courant et en défense en particulier." Mission accomplie. Et sans doute est-ce la meilleure façon d’illustrer la stratégie employée par le XV de la Rose pour prendre la direction du dernier carré. "Nos gars ont fait ce qu’il fallait en défense et on a réussi à bien occuper leur camp derrière, poursuit le capitaine Owen Farrell. Et on sait qu’on peut être très dangereux quand on pèse en termes d’occupation."

Doux euphémisme…

Si l’Angleterre a gagné la guerre, elle a perdu la bataille des statistiques. À coup sûr, volontairement. La raison ? En rendant constamment le ballon par du jeu au pied d’une précision chirurgical, la bande d’Owen Farrell a laissé la conduite du jeu et les initiatives à l’Australie. À tel point que les Wallabies ont eu la mainmise sur le ballon durant 70 % du temps de cette rencontre. Un choix stratégique matérialisant la confiance aveugle des Anglais en leur système défensif. Les sujets de Sa Majesté ont appliqué leur plan à la lettre. Redoutable et pervers. Les hommes d’Eddie Jones ont sciemment laissé croire aux Wallabies que leur salut pouvait passer par le jeu. En vain. Michael Hooper et ses partenaires se sont heurtés à un mur, accumulant les mauvais choix. Un constat édifiant notamment en début de match. Une volonté de sortir de son camp à la main après avoir ouvert le score (0-3, 13e) conclue par un en-avant dans les 22 mètres. Un jeu au pied dans le deuxième rideau de Kerevi depuis ses 22 mètres, encore après avoir marqué trois points (14-6, 26e). Les exemples sont légion. À trop vouloir jouer, les Australiens ont commis des fautes, abandonnant aux Anglais les munitions qu’ils affectionnent tant. "On a dû puiser dans nos ressources, notamment en défense, pendant les 20 premières minutes, confirme le sélectionneur Eddie Jones. Ils ont eu beaucoup de possessions et ils poussaient bien en attaque, ça a été un moment important du match. On a su tenir bon, reprendre l’initiative et saisir nos opportunités." Sans arrogance, ni excès. Mais avec un flegme, "so british".

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