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La greffe de moelle agenaise

Par Midi Olympique
  • Auteur de deux essais, Andres Zafra est à l’image de la prestation des siens : pragmatique et opportuniste. Photo Morad Cherchari
    Auteur de deux essais, Andres Zafra est à l’image de la prestation des siens : pragmatique et opportuniste. Photo Morad Cherchari
Publié le Mis à jour
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Jusqu’à maintenant, le SUALG, pourtant ambitieux et séduisant la plupart du temps, avait tendance à s’écrouler au moindre coup de mou. Depuis samedi, ce n’est plus le cas...

à de rares exceptions, dont ce premier (non) match contre Toulon à domicile, il faut reconnaître que l’équipe agenaise est à la fois séduisante et rafraîchissante, laquelle n’était pas toujours récompensée. La faute à une certaine inexpérience, du moins inconsistance. Trop de fois, les hommes de Christophe Laussucq n’ont pas su se relever d’un coup du sort. "Jusqu’à maintenant, lors de tous les moments serrés, j’ai l’impression qu’on avait lâché, expliquait le technicien. On a fait une belle remontée contre Bayonne et, à l’instant de porter l’estocade, on s’est fragilisés. Au Racing, on est à deux doigts de l’emporter et on peut perdre. à Castres, on peut gagner ou faire match nul et on perd. à Pau aussi." La différence, c’est que ses hommes ont là réussi à repartir de l’avant quand le cours des choses leur était défavorable.

Malgré une première mi-temps maîtrisée et emballante, les Lot-et-Garonnais ont encaissé deux essais sur les deux seules (ou presque) incursions adverses. "On a travaillé dur car les Parisiens, même si ce qu’ils font n’est pas brillantissime, tapent fort et sont costauds, reprenait Laussucq. On s’est un peu relâchés et on l’a payé cash. Il a fallu serrer les vis et rebondir car, à 17-14, on aurait pu prendre un coup derrière la tête. J’ai eu peur. On a déjà connu des scénarios comme ça. En général, je le répète, on a toujours perdu ces matchs étriqués. Là, on est parvenu à marquer sur le coup d’envoi suivant, sur un premier temps de jeu. C’est la première vraie réaction d’équipe depuis le début de saison et ça me plaît." Il y a de quoi. Chacun pouvait alors craindre que le SUALG, touché en son cœur, allait encore s’écrouler. Ce fut l’inverse. Quelle renaissance ! La preuve surtout que cette formation a grandi ces dernières semaines et clairement franchi un cap. Elle a désormais de la moelle et se montre capable de braver les épreuves négatives. Laussucq a-t-il travaillé sur l’état d’esprit de ses hommes récemment ? La réponse fusait : "Moi, je ne suis pas un psychologue et je ne crois pas au mental du groupe. Ce qu’il faut, c’est gagner. C’est en gagnant qu’on prend confiance. C’est facile d’en parler, de dire : "Les gars, il faut tenir." Mentalement, c’est justement ce genre de victoire qui fait du bien. C’est ce scénario qui va nous apporter. Je crois plus en ça qu’aux grands discours. J’en connais plein qui se prennent pour de grands psychologues. C’est de la connerie."

Laussucq : "Les actes de mes joueurs me plaisent"

Le staff peut évidemment se satisfaire de ce qui s’est passé à Armandie. Sûrement l’une des copies les plus abouties en cet exercice jusque-là et l’assurance que cette troupe peut avoir les moyens de ses ambitions. "On a fini avec une équipe fatiguée et amoindrie, avec pas mal de pépins physiques, se réjouissait le manager. Je ne savais pas comment on allait terminer devant. Mais chacun s’est accroché et a tout donné, avec des ressources pour aller mourir quasiment sur la ligne d’en-but. Les actes de mes joueurs me plaisent. On n’a pas lâché un plaquage pendant 80 minutes. Vincent Farré avait une épaule en vrac et il est resté sur le terrain. Bien vivre et aller boire des canons ensemble, c’est simple. Mais c’est sur le terrain qu’on construit."

Là où lui, depuis les tribunes, a exhorté ses hommes à toujours se montrer audacieux et à prendre des initiatives. Il leur réclamait notamment, dès l’entame de rencontre, de jouer vite les pénalités à la main ou d’être plus ambitieux sur les avantages. "Parce qu’on est bons quand on joue, assurait-il. On serait nuls et on n’arriverait pas à faire deux passes, je dirais : "Stop, on met le frein à main et on monte des quilles." Mais combien on a mis d’essais depuis le début de saison ?" Vingt-deux pour être exact, soit le troisième meilleur ratio du Top 14. "Ceci sans stars qui traversent le terrain comme certaines équipes, poursuivait Laussucq. Mais on y parvient car on a quand même une belle équipe." Une équipe qui a sûrement bien plus qu’un match samedi.

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