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Schmidt : triste épilogue pour un cerveau

  • Joe Schmidt, ici aux côtés de Steve Hansen, a fait ses adieux  après cette défaible terrible.  Photo Icon Sport Joe Schmidt, ici aux côtés de Steve Hansen, a fait ses adieux  après cette défaible terrible.  Photo Icon Sport
    Joe Schmidt, ici aux côtés de Steve Hansen, a fait ses adieux après cette défaible terrible. Photo Icon Sport
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Pour tout ce qu’il a apporté, Joe Schmidt méritait une autre fin. Rory Best, son capitaine, également.

C’est assez désespérant. Jamais dans son histoire, l’Irlande n’a gagné un quart de finale en Coupe du monde. Sur neuf éditions, elle a perdu sept fois à ce stade, les deux autres fois, elle n’était pas sortie des poules. Vu le brio irrésistible des All Blacks samedi, on est tenté de penser que l’Irlande a perdu toute chance de participer aux demi-finales le 28 septembre, le jour de sa défaite inattendue face au Japon. Le triste épilogue de cette aventure irlandaise, ce fut cette image d’un Joe Schmidt descendant dignement les gradins de la tribune, salué par les supporters des Verts. Le gourou néo-zélandais s’en va donc sur un score fleuve en sa défaveur. Il n’a pas su prolonger l’apogée de 2018 (grand chelem plus victoire face aux All Blacks et chez les Wallabies).

Fidèle à sa réputation d’analyste pointu, Joe Schmidt a parlé de rugby pur pour commenter ces adieux douloureux : "On a raté trois fois la touche sur des pénalités qui nous auraient mis en bonne position. On tournait un peu en rond. Ils ont tellement eu le ballon dans nos 22 et dans notre moitié de terrain en première période que c’est devenu très, très difficile. On a eu quelques occasions en première mi-temps. Sur le troisième essai des All Blacks, encaissé en contre, il y avait une vraie brèche à l’intérieur, mais on n’a pas réussi à s’y engouffrer et ça s’est retrouné contre nous. On n’avait pas le bon feeling, tout simplement."

Sexton sans relief

Les Irlandais ont seulement construit leur première attaque dangereuse dans le camp adverse à la 67e minute de jeu. À Oita, on a ainsi eu le sentiment d’un tragique retour au passé, quand l’Irlande ne faisait que de la figuration. C’est terrible pour Joe Schmidt et son meneur de jeu Jonny Sexton, incapable de la moindre fulgurance. Mais a priori l’ambiance de fin de règne ne le concernait pas, même s’il a trente-quatre ans. Andy Farrell, le successeur de Joe Schmidt, osera-t-il le remettre en cause ? Il est trop tôt pour en parler.

En attendant, Joe Schmidt a fait le boulot jusqu’au bout. Les Irlandais l’ont pris pour un "cerveau" de première classe. Il l’a été, mais malgré tous les efforts de rationalisation et de formation de sa Fédération, il reste tributaire d’un réservoir plus limité que les grandes nations du Sud. L’échafaudage de 2018 s’est peu à peu fissuré : "En fait, on a été un peu à plat toute la saison, c’est un peu décevant. L’an dernier, on était au sommet, et après ça, on a passé toute l’année un peu en dedans. Je tiens à remercier mes joueurs et à dire un grand merci à nos supporters. Ils nous ont suivis partout. Rory Best a été un incroyable leader pour cette équipe, comme Paul O’Connell avant lui. Ça a été un privilège pour moi."

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