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Un statut à reboulonner pour Nevers

Par Sébastien Chabard
  • Après avoir concédé de lourdes défaites à l’extérieur que ce soit à Oyonnax ou à Grenoble, les Neversois de Nasoni Naqiri devront resserrer les rangs en défense.
    Après avoir concédé de lourdes défaites à l’extérieur que ce soit à Oyonnax ou à Grenoble, les Neversois de Nasoni Naqiri devront resserrer les rangs en défense. Icon Sport - Icon Sport
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Tombée de haut à Grenoble, l’USON ouvre un bloc massif et décisif de huit matchs par la face nord, avec la réception d’une équipe de Perpignan en forme himalayenne.

En affrontant Grenoble puis Perpignan, l’Uson savait qu’elle allait se frotter aux deux meilleures équipes de Pro D2. Un double test idéal pour un club visant ouvertement les phases finales. "Si on prend deux fessées, ce sera un problème", avançait le manager Xavier Péméja avant le déplacement au stade des Alpes.

Au lendemain d’une victoire nette face à Vannes, avec une première mi-temps référence, Nevers a livré un match rance chez des Grenoblois qui n’ont pas eu besoin de sortir l’artillerie lourde pour mettre en pièces une défense passive (46-21). "On ne s’attendait pas du tout à ça, à être autant pris en défense", soufflait le manager lundi dernier, oscillant entre agacement, déception et inquiétude à dix jours du débarquement d’une Usap dont la courbe de confiance part franchement à la hausse depuis trois matchs.

Pour éviter que le diptyque Grenoble-Perpignan fasse passer Nevers de Charybde en Scylla, le groupe est passé en cale sèche pour un resserrage de boulons : soufflante présidentielle dans le quotidien local, et semaine "off" sévèrement rabotée avec des séances du mardi au jeudi : "On n’était pas censé s’entraîner, mais le staff a jugé utile qu’on revoie certaines choses, et il a eu raison, explique le talonneur Janick Tarrit. Ça fait mal au casque de prendre une branlée à Grenoble, mais au-delà de ce match, c’est le constat que l’on fait à l’issue de ces deux premiers blocs qui nous alerte, car on est loin du nombre de points qu’on doit avoir. Il faut qu’on se bouge pour rentrer dans nos objectifs."

Un bloc de huit matchs à gérer

Avec le match en retard face à Béziers fixé au 29 novembre, c’est une série de huit matchs sans pause qui se dresse devant l’Uson, jusqu’à la trêve de fin d’année : "On attaque un bloc important, ces huit matchs vont nous permettre de nous remettre dans notre cadre. C’est là où on va voir la force du groupe, ça va être intéressant, pronostique Janick Tarrit. Je n’ai pas de doutes sur nos capacités." La parenthèse staphylocoque refermée, l’Uson retrouve la quasi-totalité de son effectif au bon moment : "On peut enfin s’entraîner à nouveau avec un groupe au complet, et ça va être important pour cet enchaînement de matchs."

La venue de Perpignan, au soir d’Halloween, ne donne pas de cauchemars au jeune talonneur : "Cela va nous faire du bien de retrouver le Pré-Fleuri, après plusieurs semaines. Et ce n’est pas parce qu’il y a Perpignan en face qu’on doit se sentir en danger."

Transpercée avec une facilité effarante par les flèches grenobloises, la défense neversoise sera encore soumise au crash test par des Catalans qui ont passé plus de 130 points à leurs trois derniers adversaires (Soyaux-Angoulême, Aurillac et Mont-de-Marsan). Le taux de plaquages ratés en Isère a probablement été le pire de ces dernières années, avec pour punition six essais encaissés, dont deux en toute fin de match alors que les Neversois jouaient à 15 contre 13 et étaient miraculeusement revenus à portée de bonus défensif (34-21).

Ancien troisième ligne centre de l’Uson (2011-2014) devenu consultant combat du groupe pro, le Sud-Africain Phillip Van Schalkwyk ne veut surtout pas accabler les joueurs : "Quand tu as des situations de stress, tu peux enchaîner les mauvais choix, les montées en retard, ce qui peut faire que d’un match à l’autre c’est le jour et la nuit. C’est très compliqué à expliquer. Mais les joueurs sont encore plus frustrés que nous."

Conscients de leur défaillance ponctuelle, certains ont appelé ce spécialiste du plaquage, qui applique à cet art ses préceptes de lutteur (19 fois champion d’Afrique du Sud), pour avoir des séances individuelles de réaffutage : "J’ai 100 % confiance en eux, je suis sûr que ça va marcher." Il le faudra dès jeudi, pour s’éviter une série de matchs irrespirable jusqu’à la trêve.

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