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Maintien : une lutte tronquée !

  • Top 14 - Saïd Hirèche (Brive) contre Clermont
    Top 14 - Saïd Hirèche (Brive) contre Clermont Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L’exode relatif à la Coupe du monde, qui a permis aux "petits" d’engranger des points, a rebattu les cartes en vue de la lutte pour le maintien en Top 14.

Évidemment, il y a la magie du sport, la donnée irrationnelle qui nous fait croire, de week-end en week-end, que la surprise, la sensation ou l’exploit sont toujours envisageables. Ici, on ne dit pas que Bayonne ou Brive auraient été aux fraises dans une configuration dite "normale". On dit simplement que l’absurdité chronique des doublons a probablement contribué à l’actuelle santé de fer des deux promus. Après huit journées de championnat, toutes disputées sans la colonie d’internationaux qui jonche les squads des grosses écuries, l’Aviron bayonnais est en effet troisième du Top 14 et Brive, quatre points derrière, a déjà pris une avance intéressante sur le Stade français, lanterne rouge de l’autoproclamé "meilleur championnat du monde".

Sans enlever le mérite des succès brivistes ou bayonnais, posons-nous donc la question suivante : l’Aviron se serait-il imposé à Nanterre lors de la première journée si le Racing 92 avait compté dans son 15 majeur Virimi Vakatawa, Leone Nakarawa, Ben Tameifuna, Bernard Le Roux, Camille Chat, Wenceslas Lauret, Finn Russell ou Maxime Machenaud, soit un peu plus de l’équipe type de Laurent Travers en Champions Cup ? Les Brivistes auraient-ils mis quarante points au RCT, si Patrice Collazo avait aligné Baptiste Serin, Sergio Parisse, Christopher Tolofua, Emerick Setiano et Charles Ollivon ? Auraient-ils en temps normal battu Toulouse (11 absents) et Clermont (10 absents), les deux écuries les plus touchées par le Mondial Japonais ? Le doute persiste, bien sûr. Mais vous ne nous empêcherez pas de penser que, comme il l’est de coutume en période de Coupe du monde, le combat pour le maintien a cette saison encore largement été tronqué par l’exode des internationaux.

Le Stade français est en grand danger

À l’automne 2019, on est tous d’accord pour dire que le Stade français, aujourd’hui à huit points de Brive et douze de Bayonne, joue actuellement très mal au rugby. Mais convenez que ce Paris aurait une tout autre gueule si Heyneke Meyer, fragilisé par ce début de saison catastrophique, avait titularisé les Pumas Nicolas Sanchez et Pablo Matera, les Wallabies Sefa Naivalu et Tolu Latu, les Français Paul Gabrillagues et Gaël Fickou ou le Fidjien Waisea.

Dans un monde dit normal, dans un Top 14 sans doublon, le Racing 92 et le Stade français ne seraient probablement pas relégables à l’heure actuelle et, si l’on n’est pas vraiment inquiet pour l’avenir des Franciliens, le futur proche des soldats roses, qui flirtent avec la descente depuis quatre ans, n’a jamais eu autant de chances de s’écrire en deuxième division. Avant la Coupe du monde, Jacky Lorenzetti nous confiait trouver "quelque chose de vertueux aux doublons", dans le sens où ils équilibrent le championnat et rebattent les cartes. Est-il toujours de cet avis ? Il sera temps de lui poser la question si au printemps prochain, le club des Hauts-de-Seine ne se qualifie pas les phases finales pour la première fois en dix ans…

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