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Compiègne : leader au labeur

Par Guillaume Cyprien
  • Les Compiègnois veulent conserver la tête de la poule 1 de Fédérale 3.
    Les Compiègnois veulent conserver la tête de la poule 1 de Fédérale 3. Bernard Debargue
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Les Compiégnois sont invaincus sans pourtant dominer outrageusement leur groupe. Ils remportent leur succès à grands coups de volonté.

À l’intersaison, la prise de guerre des dirigeants de Saint-Denis qui leur ont pris leurs deux joueurs sud-africains talentueux, et le départ de leur entraîneur emblématique Thibaut Neumann vers Courbevoie et la Fédérale 2, ne présageaient rien de très bon aux Compiègnois. Quelques mois plus tard, ils sont pourtant leaders, et toujours invaincus dans leur groupe de Fédérale 3. La semaine dernière contre Evreux, comme le week-end précédent au XV Couronnais, ils se sont encore imposés à la dernière minute de jeu. Sur un essai de pénalité cette fois. À Couronne, ils s’étaient démenés pour obtenir une dernière pénalité. "C’est trop bon", apprécie leur entraîneur des avants Scott Jeffrey, propulsé responsable depuis le départ de Thibaut Neumann. Ce pilier écossais est devenu l’une des grandes figures emblématiques du club. Après treize saisons de joueurs, il était devenu entraîneur il y a tout juste deux ans. Il a tout connu, de la belle époque de la Fédérale 2 à la relégation, en passant par la fuite massive des joueurs, quand Compiègne avait chuté assez brutalement dans la hiérarchie francilienne. Et dans le sillage de Thibaut Neumann qui a laissé une belle trace, il a repris le flambeau dans une posture très enthousiasmante, malgré la difficulté de la tâche.

On double tous les week-ends

Cette saison, Compiègne tourne avec un effectif seniors réduit à une cinquantaine de joueurs. Chaque dimanche ou presque, des joueurs doublent sur la réserve et la première. La semaine dernière, son entraîneur des trois-quarts Julien Delcroix a joué une mi-temps en réserve avant de s’asseoir sur le banc de la première. "C’est un peu juste comme effectif, euphémisme Scott Jeffrey. Nous sommes forcément un peu dans la difficulté. Alors je ne sais pas si c’est ça qui forge notre état d’esprit, mais de ce point de vue, nous sommes tout à fait irréprochables, et même un peu mieux." Et de petits succès en petits succès - seule la victoire à quarante points contre Arras a fourni un bonus offensif - les Compiègnois ont fait leur nid dans le haut de leur groupe. Ils ont bénéficié de quelques circonstances favorables. En épinglant Epernay dès l’entame de la compétition, ils ont disposé d’un relégué de Fédérale 2 privé de ses cadres monopolisés pour les vendanges. En enchaînant par Arras, ils ont profité de cette deuxième opposition immédiate contre l’autre relégué de Fédérale 2, pour prendre sa mesure alors qu’ils souffraient encore de sa relégation. Trois mois après, Epernay et Arras se sont refait un peu la cerise. Les Compiègnois devront évaluer leur leadership sur la phase retour contre ces deux équipes reconstituées. Ils devront aussi aller chez leur dauphin de Domont dans trois semaines. Mais pour l’instant, ça tient, et avec quelques jeunes formés sur place au centre de perfectionnement. Achille Savariego, le demi de mêlée et buteur, y est passé. Il représente aujourd’hui avec son entraîneur souriant, la nouvelle image du Compiègne en réussite à la débrouille.

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