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Brive, l’irréductible village

  • La première réception des Brivistes, celle des rivaux clermontois en septembre, avait donné le ton. Le CAB sera très difficile à prendre chez lui au Stadium municipal.
    La première réception des Brivistes, celle des rivaux clermontois en septembre, avait donné le ton. Le CAB sera très difficile à prendre chez lui au Stadium municipal. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Au Stadium municipal de Brive, il y a le meilleur public de France mais aussi des hôtes redoutables. Depuis le début de saison, c’est même le terrain le moins favorable pour les visiteurs. Explications alors que se présente une lanterne rouge parisienne en quête de rédemption.

Aux côtés des inévitables Cheslin Kolbe, Damian Penaud et Ugo Mola, le Stadium municipal de Brive a été honoré, lundi soir, à La Nuit du Rugby. Les spectateurs corréziens se sont en effet vus décerner le titre de meilleur public de France. Surprenant ? En partie… "Vous êtes encore plus de 10 800 à nous soutenir en moyenne chaque match à domicile en Top 14 alors que notre ville compte seulement 47 000 habitants. Merci pour votre fidélité et votre ferveur, vous méritez cette belle récompense", a commenté le club, chiffres à l’appui.

L’enceinte chérie des "Coujous" a gagné quelques lettres de noblesse au niveau national. Elle est surtout considérée aujourd’hui comme un endroit des plus hostiles de la France du rugby. Cet été, quand Jeremy Davidson affirmait son ambition de rester invaincu à domicile tout au long de la saison, son discours paraissait étonnamment en décalage avec la réalité du championnat. Les victoires à l’extérieur n’avaient elles pas atteint 30 % la saison précédente… Après quatre réceptions sur treize, le chemin à parcourir reste long avant d’accomplir ce grand chelem mais les Brivistes ont marqué leur territoire avec autorité. Et envoyé un message franc à la concurrence, dans le même temps : "Je crois que toutes les équipes sont prévenues : ce sera dur de gagner ici. Les adversaires vont venir avec un autre état d’esprit", avait affirmé Nico Lee après le dernier succès face à Bordeaux-Bègles.

Un statut différent à assumer

Les Girondins, d’ailleurs, avaient déjà été alertés par les désillusions vécues par Clermont, Toulon et Toulouse en ce même lieu : "On sait où l’on met les pieds, nous allons tomber sur une équipe orgueilleuse, avait annoncé Christophe Urios. Il va falloir répondre à la furia. Si on n’y est pas sur les bases du jeu, l’engagement, l’agressivité, les ballons portés, on en prendra 30, comme ceux qui sont passés avant nous." Résultat à l’arrivée : 30 à 9, justement, pour Saïd Hirèche et ses partenaires, certes aidés par l’infériorité numérique d’un adversaire rapidement réduit à quatorze. Fier de cette victoire bonifiée, Jeremy Davidson pouvait se projeter avec optimisme sur l’avenir : "Le contenu de nos matchs, le public qui est formidable, l’état d’esprit qui est en train de se construire : je ne vois aucune raison pour laquelle notre série s’arrêterait. D’autant plus que nous avons reçu les quatre plus grosses équipes du championnat, à part Lyon."

Plus d’un mois après, le Stade français s’attaque à son tour à la citadelle. Dans l’entretien accordé en page 3, Thomas Lombard évoque, avec une grande lucidité, les dangers de ce déplacement pour une formation en plein doute comme Paris l’est actuellement. Les troupes de Jeremy Davidson ont démontré jusqu’à présent un engagement remarquable de régularité, une maîtrise des événements assez épatante et un réalisme offensif étonnant sur leurs terres. Au Stadium municipal, les Soldats roses chercheront avant tout à tester leur cohésion et leurs dispositions mentales à lutter pour leur survie dans ce championnat. Si l’exploit reste du domaine du possible, un point de bonus représenterait déjà une performance notable. En face, les Brivistes reçoivent pour la première fois un concurrent direct potentiel. La question mérite donc d’être posée : vont-ils être aussi mobilisés et déterminés ? Les Blanc et Noir, initialement perçus comme de valeureux promus, devront aussi assumer un nouveau statut de favori ce dimanche. Gare à la décontraction, donc.

Le fanny subi face à Bristol (0-36), vendredi dernier, en Coupe d’Europe, a peut-être piqué au bon moment l’orgueil du groupe, bien décidé à laver ce relatif affront sans tarder. Une mauvaise nouvelle, probablement, pour les visiteurs du dimanche.

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