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Le phénomène Bristol

  • Arrivé cet été en provenance des Wasps, le troisième ligne centre Nathan Hughes s’est très vite adapté à son nouveau club et enchaîne les bonnes performances. Il fait partie de ces joueurs qui tirent les Bears vers le haut.
    Arrivé cet été en provenance des Wasps, le troisième ligne centre Nathan Hughes s’est très vite adapté à son nouveau club et enchaîne les bonnes performances. Il fait partie de ces joueurs qui tirent les Bears vers le haut. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Coleaders, les bears sont la vraie surprise de ce début de championnat. Et ils ont encore fait parler d’eux cette semaine en recrutant semi radradra pour la saison prochaine...

Les supporters anglais doivent se pincer à la lecture du classement du Premiership où, convenons en, c’est le monde à l’envers. à la dernière place, on trouve rien moins que le tenant du titre et double champion d’Europe, les Saracencs. Sanctionné de trente-cin points au classement assortis d’une amende de plusieurs millions d’euros, les coéquipiers d’Owen Farrell comptent toujours vingt-six points de retard sur Leicester, dernière équipe non relégable. Et au sommet du championnat anglais, on trouve qui ? Rien d’autre que l’avant-dernier promu, Bristol. Maintenus haut la main la saison dernière en terminant à la neuvième place, les hommes du manager Pat Lam n’étaient même qu’à cinq point de la qualification.

Malgré tout, on ne pensait pas que les Bears (c’est ainsi qu’ils ont été renommés en 2018) s’inviteraient aussi vite dans le top 6 du championnat anglais. Certes, le Premiership n’en est qu’à sa 4e journée. Mais déjà, le parcours du club du Sud-Ouest ne fait plus rire personne. D’entrée, le hommes de Pat Lam ont corrigé Bath, privé de ses internationaux. Mais tout de même : coller un 43-16 était déjà un bon départ. Ensuite, les joueurs de Bristol ont perdu de peu à Londres sur la pelouse des Harlequins (22-17) et dominé Sale à domicile (16-10) la semaine suivante avant de signer un véritable exploit : s’imposer sur la pelouse d’Exeter, finaliste de la dernière édition. Et cette fois, impossible de dire que les Chiefs étaient diminués : Henry Slade, Matt Kvesic, Stuart Hogg, Jake Nowell et Luke Cowan-Dickie, tous internationaux, étaient sur le pont. Mais les Bears se sont tout de même imposés, grâce à une incroyable prestation en deuxième mi-temps : menés 17 à 0 à la pause, les coéquipiers de Steven Luatua ont asséné un terrible 20-0 à Exeter pour signer l’exploit de la journée. Et voilà les Bears premiers du classement, à égalité avec les Northampton Saints, l’autre belle surprise de cet exercice 2019-2020.

Radradra, leur dernière folie

Alors, comment expliquer une telle montée en puissance ? Pour le comprendre, on a posé la question à quelqu’un qui connaît bien la maison, Joe El Abd, l’actuel manager d’Oyonnax qui a défendu les couleurs de Bristol pendant six saisons en tant que joueur, de 2003 à 2009 avant de rejoindre Toulon : "D’abord, Bristol a bien recruté ces dernières saisons : cette année, ils ont fait venir Nathan Hughes, le numéro 8 des Wasps, et le deuxième ligne Dave Attwood (Bath). Avant eux, les dirigeants avaient fait venir des joueurs de classe mondiale comme le pilier droit John Afoa, le troisième ligne Steven Luatua ou l’arrière Charles Piutau qui est, à mon sens, l’un des meilleurs trois-quarts d’Europe. à cela, il faut ajouter des jeunes de talents, comme le centre Piers O’Connor ou l’ouvreur Callum Sheedy. J’ai eu l’occasion de les entraîner l’été dernier quand j’ai travaillé comme consultant pour l’Angleterre avant un match contre les Barbarians et ce sont de très bons joueurs. Mais surtout, je pense tout simplement que leur succès vient du fait que Pat Lam commence à récolter les fruits de son travail : c’est un excellent coach qui en est à sa troisième saison. Il a réussi à redonner une identité de jeu à cette équipe et au club. Aujourd’hui, tout est très bien organisé."

Mais les dirigeants des Bears en veulent plus. Et ces derniers jours, les Ours de Bristol ont pêché un nouveau gros poisson du rugby mondial pour la saison prochaine : le centre international fidjien Semi Radradra, actuellement à Bordeaux-Bègles, qui s’est engagé pour trois saisons pour un salaire encore supérieur au million d’euros annuels que touche Charles Piutau. Voilà qui en dit long sur leurs ambitions et leurs moyens… Mais Bristol peut-il tenir sur la durée sportivement ? "C’est possible oui, confirme El Abd. Maintenant que les Saracens sont sortis de la course du top 4, une place est libre."

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