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La campagne de Russie castraise

Par Rugbyrama
  • Ludovic Radosavljevic se verra donner du temps de jeu face aux Sibériens.
    Ludovic Radosavljevic se verra donner du temps de jeu face aux Sibériens. Midi Olympique - Stéphanie Biscaye
Publié le Mis à jour
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Troisième levée européenne pour les Castrais, qui vont réaliser le plus long déplacement de leur saison pour aller affronter une équipe russe dont il faudra se méfier.

Il est des villes comme ça. Des lieux dont la seule évocation évoque le voyage et l’aventure. Krasnodar - où le Castres olympique affrontera Krasnoiarsk vendredi soir - est de ceux-là. Perdue dans l’immensité de la Russie, quelque part à six heures de car au sud de Moscou, là où le Caucase étale ses rouges et ses ocres, la capitale du kraï éponyme marque le dernier témoignage d’humanité avant que les regards ne se perdent dans le désert, puis dans les eaux glacées de la mer noire.

Cité-champignon développée à grande vitesse depuis la fin du dix-huitième siècle autour de la rivière Kouban, parée d’immeubles modernes et de toutes les commodités des mégalopoles européennes, Krasnodar se montre bien plus accueillante que Krasnoiarsk, la ville dont les joueurs de l’Enisei STM défendent le blason et qui étend ses artères à près de 5 000 kilomètres de là, beaucoup plus au nord, au cœur de la Sibérie.

Pour arriver dans les meilleures conditions possibles dans cette ville de bout du monde, le staff tarnais a décidé de scinder le voyage en deux. Départ de Castres mercredi matin très tôt pour rejoindre Toulouse, où la délégation tarnaise s’est engouffrée dans un avion, direction Paris Charles-de-Gaulle. De là, un autre appareil déposait les protégés de Mauricio Reggiardo à Moscou pour une nuit réparatrice. Jeudi enfin, dernier transfert vers Krasnodar. Après deux heures de vol intérieur, les joueurs pourront enfin fouler la pelouse du Kouban Stadium. Une vraie campagne de Russie, un match avant le match.

Le CO doit gagner impérativement

C’est donc là, après ce périple éprouvant que les Castrais joueront une partie de leur avenir européen. Pour espérer continuer d’exister dans cette compétition que les Tarnais ne veulent surtout pas galvauder, la victoire est juste obligatoire. Glaner le bonus offensif est une priorité, compte tenu des résultats des matchs déjà joués dans cette poule, qui a vu Castres s’incliner au pays de Galles contre Newport. "On veut faire les choses dans l’ordre, pose d’emblée le manager castrais Mauricio Reggiardo. D’abord gagner. On veut continuer de montrer que l’on progresse. Nous penserons au bonus dans un deuxième temps, s’il y a lieu d’y penser. Krasnoiarsk est une équipe intéressante. On n’y va pas en promenade, loin de là. Préparer ce genre de match au contexte un peu particulier fait partie du métier. Oui, c’est éprouvant. Oui, c’est un peu atypique. Mais au fond, ce n’est pas beaucoup plus énergivore que de faire six ou sept heures de bus pour aller jouer un match de championnat."

Ludovic Radosavjlevic est impatient d’en découdre face à cette formation sibérienne aux accents exotiques : "Penser que le match sera facile serait une erreur. On a étudié les deux précédentes rencontres de Krasnoiarsk dans cette compétition et on s’aperçoit qu’ils ne sont jamais vraiment largués. Ils tiennent bien le coup jusqu’à l’heure de jeu et même s’ils cèdent en fin de match ils jouent bien au rugby. À nous d’être sérieux et appliqués de bout en bout. Le contexte est un peu particulier mais le club fait tout pour nous mettre dans de bonnes conditions en planifiant le voyage le plus souple possible. En partant dès mercredi matin, nous avons le temps de nous acclimater et de gérer le décalage horaire."

Sitôt le match terminé, les Castrais regagneront leurs pénates au plus vite. Retour dans le Tarn prévu dans la soirée de samedi. En espérant que le retour se fasse dans l’allégresse après une campagne de Russie réussie.

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