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L’ombre d’un doute au Racing

  • Baptiste Chouzenoux et les siens ne se sont pas facilité leur préparation européenne en perdant à domicile contre l’UBB.
    Baptiste Chouzenoux et les siens ne se sont pas facilité leur préparation européenne en perdant à domicile contre l’UBB. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Une nouvelle fois battu sur ses terres le week-end dernier, le Racing 92 n’aborde pas son déplacement à Swansea dans la quiétude habituelle...

Convenez que ce Racing est quelque peu schizophrène. Vainqueur des Saracens "bis" et auteur d’un match nul probant à Thomond Park, il a clairement fait un pas vers les quarts de finale de la compétition européenne et, on le jurerait, n’a pas grand-chose à craindre de ce déplacement au Liberty Stadium de Swansea, l’antre d’une équipe en proie aux flammes depuis le début de saison. Si le parcours en Champions Cup des Franciliens semble donc pour le moment assez probant, le périple en championnat a en revanche tout d’un chemin de croix. Le Racing - battu trois fois à Nanterre et tenu en échec à Paris-La Défense- Arena par de très modestes Agenais - se traîne à la onzième place du classement. Devant Castres et le Stade français, certes, mais derrière Bayonne et Brive, les deux promus.

Dans les Hauts-de-Seine, la dernière défaite face à l’Union Bordeaux-Bègles a d’ailleurs plongé les Franciliens dans un abîme de perplexité et Jacky Lorenzetti, le président, dans une colère noire qui lui fit pointer du doigt, sur les ondes de RMC Sports, le comportement des leaders de l’équipe. Passé le coup de gueule de "JLO", les Racingmen se sont donc recroquevillés dans leur bulle, s’isolant au Plessis-Robinson et annulant même les traditionnels entretiens individuels qu’ont les joueurs, en début de semaine, avec les journalistes. Qui sont les punis, au final ? Les vaincus de samedi soir ou ceux qui n’ont fait que relater le naufrage ?

Blanc : "comme une équipe qui joue le maintien…"

Pour évoquer l’actualité du Racing, il a donc fallu faire appel à ceux qui en avaient cette semaine encore le droit, ou la liberté. Éric Blanc, arrière des Ciel et Blanc dans les eighties, explique en préambule : "Cette équipe est dans le dur, fragile, fébrile. Franchement, je ne suis pas certain qu’elle puisse arracher son ticket pour les phases finales du championnat." Et de poursuivre : "Au Racing, un doute s’est installé et s’est même diffusé tout autour du club. Samedi dernier, la réaction des joueurs et du staff est d’ailleurs symptomatique : sur la dernière action, plutôt que d’aller chercher la pénaltouche et le match nul contre un concurrent direct à la qualif‘, ils demandent les poteaux pour arracher le point de bonus défensif. Pour moi, c’est un aveu de faiblesse : quand tu penses à prendre un point, tu te comportes comme une équipe qui joue le maintien." Et les leaders, alors ? Sont-ils, comme le pense Jacky Lorenzetti, les dépositaires de la dernière défaite contre l’UBB ? Blanc poursuit : "Il y a quelques semaines, on avait loué le retour des internationaux et, par voie de fait, celui des leaders de jeu. À ce sujet, j’ai trouvé ces dernières semaines Teddy Iribaren, Maxime Machenaud ou Finn Russell très bons dans leurs partitions. Le problème, à mon sens, est ailleurs : le paquet d’avants du Racing 92 martyrise moins ses adversaires que par le passé."

S’il est moins lourd et moins dominateur qu’il ne le fut, le pack francilien semble aussi orphelin de son facteur X, le géant fidjien Leone Nakarawa, l’homme capable d’ouvrir au près comme au large des brèches qui ne devraient pas exister dans un monde normal. Blanc conclut : "J’entends les critiques qui planent généralement autour de Nakarawa : "il ne met pas le nez dans les rucks, il ne combat pas assez, blablabla…" Mais Nakarawa, ces deux dernières saisons, c’est un ovni. Bernard Le Roux, Dominic Bird et Donnacha Ryan sont des dockers, des mecs qui transpirent et font les trois-huit. Mais à leurs côtés, il faut du talent. Et dans le monde, aucun deuxième ligne n’a le talent de Leone Nakarawa. Se priver de lui, c’est se priver d’un joueur hors-norme…"

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