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Encore raté pour les Rochelais !

Par Paul Arnould
  • L’ailier Vincent Rattez a beaucoup donné pour permettre aux Rochelais de trouver des solutions. Insuffisant cependant pour remporter une première victoire européenne cette saison. Les Maritimes sont pratiquement éliminés.
    L’ailier Vincent Rattez a beaucoup donné pour permettre aux Rochelais de trouver des solutions. Insuffisant cependant pour remporter une première victoire européenne cette saison. Les Maritimes sont pratiquement éliminés. Icon Sport - Icon Sport
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En perdant sur le fil leur troisième match contre Glasgow, les Rochelais n’ont pratiquement plus aucune chance de se qualifier. Dure deuxième expérience en Champions Cup…

Non les Rochelais n’ont pas perdu ce troisième match européen en conquête. 100% de mêlées gagnées (6 sur 6), douze touches sur quinze remportées : des statistiques loin d’être scandaleuses quand bien même ces secteurs ont parfois été brouillons. Non, les Rochelais n’ont pas perdu cette rencontre à cause d’une défaillance dans les rucks. Les coéquipiers du capitaine Victor Vito ont glané 95% de leurs regroupements (80 sur 84), pratiquement autant que les Écossais (96%, 78/81). Non, les Rochelais n’ont pas perdu à cause d’une défaillance au pied (seulement une transformations laissée en route), ni à cause d’une défense chancelante. Encore moins dans l’état d’esprit, une nouvelle fois au rendez-vous au stade Marcel-Deflandre. Mais les Rochelais ont perdu et ça, tout le monde peut le constater. Alors, certains peuvent y voir un manque de lucidité, de réalisme, d’opportunisme, de pragmatisme, les superlatifs ne manquant pas. D’autres peuvent faire un constat plus sévère, que ce groupe n’est pas au niveau de la Champions Cup et qu’il manque cette flamme offensive souvent présente dans les rangs maritimes depuis plusieurs saisons.

Un mal récurrent

L’expérience de Glasgow valide plutôt la première thèse. Par trois fois en première période, les coéquipiers de Kevin Gourdon auraient pu creuser l’écart au score. Soutien tardif, maul mal négocié, les joueurs de Jono Gibbes n’ont pas su exploiter leur domination et les Écossais en profitèrent eux juste avant la mi-temps pour rester à cinq petites longueurs. "Le problème c’est notre réalisme, comme depuis quelques matchs maintenant, expliquait d’ailleurs Gourdon à l’issue du match. Nous avons une balle de match à la fin, des pénaltouches et de nombreuses occasions de marquer et on voit que Glasgow, a contrario, a été réaliste avec une pénaltouche et une interception. Ça fait quatorze points, c’est trop facile."

L’entame avait pourtant l’allure de match référence pour les Rochelais. De bonnes séquences, un magnifique premier essai par l’intermédiaire du virevoltant arrière Vincent Rattez (lire aussi ci-contre) après un bon lancement bien articulé par le demi d’ouverture Jules Plisson qui fêtait sa première titularisation sous ses nouvelles couleurs, une défense agressive gardant sous pression un Adam Hastings sans solution. "Notre première mi-temps fut super, même si on prend un essai à la fin, regrettait le troisième ligne international. Nos performances sont trop en dents de scie, il faut trouver cette constance dans notre jeu et dans notre conquête pour pouvoir rivaliser pendant quatre-vingts minutes."

Et puis patatras. À force de trop laisser de points en route (deux pénaltouches perdues au lieu de tenter les pénalités entre les 45e et 50e), les Rochelais se sont faits punir par une interception fatale et le mal était fait. Ce n’est pas la première fois que les Jaune et Noir laissent filer une rencontre par manque de réalisme ou par une cuillerée d’ambition mélangée à une disette de certitude. "Nous ne sommes pas si loin mais nous sommes trop généreux, déplorait encore Kevin Gourdon, déçu. Nos adversaires n’ont pas besoin de ça pour marquer et essayer de venir gagner chez nous. Tant qu’on n’arrivera pas à gommer cela, c’est à dire ne pas laisser de points en route et ne pas en donner à l’adversaire, ça restera compliqué pour nous." L’apprentissage est toutefois rude pour les Rochelais, pas habitués à perdre deux fois d’affilée à domicile dans une compétition. Mais "la réalité du niveau européen", comme l’appelle Jono Gibbes, est implacable. Et n’invite pas les Maritimes à la table cette année.

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