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Et la lumière lyonnaise fut

  • Porté par une ligne de trois-quarts très inspirée durant la première demi-heure à l’image d’un Jean-Marcellin Buttin de tous les bons coups, le Lou a décroché avec la manière face à Trévise le premier succès de son histoire en Champions Cup.
    Porté par une ligne de trois-quarts très inspirée durant la première demi-heure à l’image d’un Jean-Marcellin Buttin de tous les bons coups, le Lou a décroché avec la manière face à Trévise le premier succès de son histoire en Champions Cup. Icon Sport - Icon Sport
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Après huit défaites consécutives en Champions Cup, les Lyonnais sont enfin parvenus à vaincre le signe indien face à Trévise, le bonus en prime qui plus est, dans un contexte où ils avaient tout à perdre. Un soulagement pour une équipe bien décidée à repartir de l’avant.

Enfin, ils l’ont fait ! Sans trembler, à la grâce d’une première demi-heure magnifique ponctuée d’essais tous plus beaux les uns que les autres, où les trois-quarts s’exprimèrent dans tous les registres (en première main sur l’essai de Buttin, contre-attaque dans le champ profond pour celui de Ngatai, jeu dans le désordre pour celui de Mignot), les Lyonnais ont remporté haut la main leur première victoire en Coupe d’Europe, après huit défaites consécutives. "Il n’y avait pas de malédiction, mais c’était important dans les têtes de se dire qu’on pouvait le faire, souriait après le match le manager Pierre Mignoni. Alors, je sais bien qu’on va nous rétorquer qu’il s’agissait de l’adversaire le plus faible de la poule, que les Italiens avaient fait tourner… On va tout entendre. Mais ce que je retiens, moi, c’est que mon équipe a répondu aux petits objectifs qu’on s’était fixés entre nous."

Un sentiment de maîtrise embrayé par le flanker Dylan Cretin, élu homme du match au vu de sa moisson en touche et de son abattage dans le jeu courant. "Ce n’est pas un aboutissement, évidemment. Mais on était tellement frustré d’avoir terminé la saison dernière à 0 point que le fait d’enfin décoller au classement nous fait du bien. On arrive à faire de bons matchs en Top 14, il n’y avait pas de raison qu’on ne soit pas capable de les reproduire en Champions Cup. " "Cela va faire du bien dans les têtes de tout le monde d’avoir enfin franchi ce cap d’une victoire en Coupe d’Europe, prolongeait l’arrière Jean-Marcellin Buttin, de tous les bons coups. Même si on a parfaitement conscience d’avoir encore connu un peu de déchet, notamment en deuxième mi-temps. "

Les choses dans l’ordre

Certes, en termes de réalisme près des lignes et de précision dans le jeu d’avants, il y a probablement encore beaucoup à dire (lire ci-contre). Reste que le Lou a au moins eu le mérite, en cette période trouble de trois défaites consécutives, de repartir efficacement sur des choses qu’il maîtrise. Des bases non négociables dont la recherche qui avait permis à Pierre Mignoni d’évacuer toute pression négative à ses hommes avant le coup d’envoi, ce qui n’était pas la moindre des choses au vu d’un contexte où les Lyonnais avaient tout à perdre. "On ne s’est pas infligé de pression par rapport à ça parce qu’au vu de nos derniers matchs, il y avait assez de choses à dire nous concernant pour qu’on puisse se préoccuper du qu’en-dira-t-on, expliquait le manager. Plutôt que de parler de résultat, nous avons évoqué des objectifs, qui concernaient le jeu au sol, la défense et l’état d’esprit. Les trois cases ont été cochées et comme par hasard, l’équipe a gagné… " La meilleure preuve résidant dans ce zéro pointé qui prouve l’acharnement du Lou à défendre sa ligne bien que le score lui était déjà acquis. "On a su défendre notre ligne comme nous nous l’étions promis à la mi-temps, s’enthousiasmait Cretin. L’objectif à atteindre à la fin de ce match était de ne pas encaisser d’essai. C’était important de leur montrer qu’on ne franchissait pas notre ligne comme ça, et cet état d’esprit nous a permis de nous retrouver dans le jeu. La preuve, même dans le jeu désorganisé, on est parvenu à retrouver nos cellules et nos structures. " La clé, à vrai dire, pour remporter un match de Champions Cup, où le seul combat ne suffit plus et doit être mis au service du jeu…

Un avenir plus serein

De quoi en tirer de bonnes leçons et envisager un avenir plus serein, maintenant que l’épée de Damoclès d’un nouveau bide européen ne tombera plus ? Cela en a tout l’air, les Lyonnais pouvant désormais aborder sans pression leurs derniers matchs de Champions Cup, avec pour seul objectif de bien figurer et de s’en servir pour continuer à grandir. "On accueille très humblement cette première victoire, car on sait qu’on ne va pas être amené à bousculer la hiérarchie en Coupe d’Europe dès cette saison, souriait Buttin. Mais on sait que l’expérience qu’on engrange dans cette compétition va nous servir en Top 14. " "Ce match nous a permis de repartir du bon pied, dans un cadre plus clair, appréciait Mignoni. Quand elle est connectée et disciplinée, qu’elle est efficace en défense et dans les rucks, cette équipe fait des choses bien. Quand elle n’est pas à son niveau sur un des trois aspects, elle redevient moyenne. Il faut qu’elle le garde en permanence à l’esprit. " Alors, ajoutez à cela que des cadres comme Wisniewski, Ngatai ou Fearns ont pu être ménagés dès la 50e minute, et vous obtiendrez toutes les raisons pour lesquelles ce succès face aux Trévisans ne doit surtout pas être boudé. Après tout, il était logique qu’en cette période de fête, Lyon retrouve la lumière…

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