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Biarritz : Bernard tout-terrain

Par Pablo Ordas
  • Malgré les conditions dantesques à Aguilera, Pierre Bernard a brillé notamment dans l’exercice des tirs au but. Photo BernardPhoto
    Malgré les conditions dantesques à Aguilera, Pierre Bernard a brillé notamment dans l’exercice des tirs au but. Photo BernardPhoto
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(33-7) Après ses 23 points marqués la semaine dernière, l’ouvreur du BO en a inscrit 20 jeudi. Sous le soleil ou dans la tempête, le numéro un pour le moment, c’est lui.

Et dire que ce n’était que sa première titularisation de la saison à domicile. Oui, vous ne rêvez pas. Jusque-là, Pierre Bernard avait été uniquement aligné d’entrée à trois reprises, loin d’Aguilera, avec un bilan plutôt favorable (une victoire à Valence-Romans, un bonus défensif contre Perpignan). Jeudi soir et dans la lignée de sa performance délivrée une semaine plus tôt en terre catalane, l’ancien ouvreur de Toulon a sorti une très belle copie. Le lendemain, nous avons sollicité son ancien partenaire Maxime Lucu pour analyser sa performance autour de trois axes.

Une bonne gestion, sous la pluie

Il n’y avait pas besoin d’être un fin connaisseur de rugby pour comprendre que ce Biarritz-Grenoble serait tout sauf une orgie de jeu. Avec de fortes rafales, un terrain transformé en pataugeoire et un ballon plus que glissant, le jeu au pied de pression était clairement la meilleure option possible. Bernard l’a utilisé à perfection. " C’est dans ce genre de match qu’il est le meilleur, souligne Maxime Lucu. Pour avoir joué avec lui, je peux vous assurer qu’il a toujours été excellent quand il fallait respecter un système de jeu contre des équipes qui étaient meilleures que nous."

87,5 % de réussite au pied contre Grenoble

Dans les tirs au but, malgré de grosses bourrasques en première période, le numéro dix a passé ses deux tentatives. En seconde période, il n’en manquera qu’une et termine le match avec un 7/8 qui, au vu des conditions, relève presque du miracle. Sa transformation réussie, des 22 mètres en coin contre le vent, a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. "Connaissant le vent d’Aguilera, quand il vient de la plage comme ça, c’est compliqué de la mettre, explique Lucu. Pour réussir une tentative comme ça, je peux vous dire qu’il faut vraiment savoir buter. Ce n’est pas une question de chance. Après, il ne m’a pas surpris parce que pour avoir fait quelques défis avec lui, j’ai rarement gagné."

Un impact sur le groupe ?

Après les victoires pas franchement rassurantes contre Rouen et Aix-en-Provence, où le BO a tremblé jusqu’au bout, la bande à Adam Knight semble plus confiante sur ses deux dernières sorties. Depuis deux matchs, Pierre Bernard a repris les rênes de l’attaque biarrote. Simple coïncidence ou réel impact ? "Il est revanchard et a envie de tout donner. Il adore le club. Il a un amour-propre et une fierté à respecter aussi. Il n’aime pas se retrouver en dehors du groupe et ne pas jouer beaucoup. Là, il montre qu’il a du talent, qu’on peut compter sur lui. Ça donne de la confiance à l’équipe" conclut le demi de mêlée de l’UBB.

Grenoble : la gueule de bois

La mine déconfite et les regards vers le bas en disaient long sur la déconvenue que venait de subir Grenoble, jeudi soir. Perdre un match de « rugby » dans de telles conditions n’a rien de catastrophique. Encaisser 33 points dans pareil match est, en revanche, plus problématique. « Ce n’était pas du rugby. C’était nul. On s’est fait chier sur le terrain, pestait Pierre Gayraud en conférence de presse. On a déjà joué des matchs comme ça. On sait ce qu’il faut faire et on ne le fait pas. On est des bourricots. »

Oyonnax, pour se relever ?  

Passée la gueule de bois, les Grenoblois, après avoir fait le trajet retour dans la soirée, doivent se plonger sur la réception d’Oyonnax, jeudi prochain. La venue du leader, une parfaite occasion pour effacer cette défaite à Biarritz ? « Il faudra se sortir les doigts, coupe l’ancien joueur de l’Aviron. Si on veut passer de bonnes fêtes de Noël, on sait ce qu’il nous reste à faire. » Qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il vente, les hommes de Stéphane Glas devront avant tout s’adapter aux aléas climatiques face à « Oyo ». Chose qu’ils n’ont pas su faire au Pays basque. « Nous sommes maîtres de notre destin tous les week-ends, rappelle Gayraud. Après, c’est à nous de mettre les ingrédients et respecter ce que l’on doit faire le jour d’un match de rugby, selon les conditions et tout ce qui se passe autour. »

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