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Hirèche : « Je ne supporterais pas d’être médiocre »

  • Saïd Hirèche (Brive) contre Clermont
    Saïd Hirèche (Brive) contre Clermont Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Troisième ligne et capitaine de Brive, le flanker, Saïd Hirèche, fait le point sur sa prolongation, sur l’évolution du groupe et sur l’échéance de samedi.

Adversaire en finale de Pro D2 au printemps et concurrent direct pour le maintien désormais, Bayonne n’est pas un adversaire comme les autres...

Le souvenir de la finale perdue est encore dans un coin de la tête mais il n’y a pas plus de sentiment de revanche que ça. Même si l’on gagne ce match, ça ne nous rendra pas le titre, de toute manière. Rester bloqué sur le passé ne va pas nous aider à avancer. Ce qui importe, c’est l’avenir et cette rencontre est très importante pour les deux clubs par rapport aux objectifs de la saison.

Brive était passé à côté chez deux de ses potentiels concurrents directs, Pau et Agen, en début de saison. Pensez-vous que l’équipe a retenu les leçons avant ce déplacement chez l’autre promu ?

Sur les deux premiers déplacements, nous étions physiquement sur la pelouse mais absents dans beaucoup trop de secteurs, à commencer par l’engagement et la maîtrise. Ce n’est pas possible de passer à côté de la sorte. Si l’équipe ne met pas un engagement maximal, ça ne sert à rien de se déplacer à Bayonne. Surtout quand on sait le contexte qui nous attend avec la pluie qui est annoncée et un public passionné mobilisé derrière son équipe. Il faut s’attendre à un gros bras de fer dans le combat et y répondre avec vigueur.

La courte défaite à Castres peut-elle servir de déclic à l’extérieur, quand bien même vous avez annoncé vouloir avant tout miser sur les matchs à domicile pour vous maintenir ?

à Castres, l’équipe avait beaucoup subi sur la première période mais elle était revenue avec un autre état d’esprit en seconde mi-temps. Avec de l’investissement et de l’application, elle aurait pu voire dû l’emporter. Ce serait un bel exploit de rester invaincu à domicile mais l’on veut montrer que nous avons progressé, il faut le valider par des points à l’extérieur. Ou au moins par des prestations convaincantes. J’ai envie de dire que l’on a grandi mais ce qu’il faut ce sont des actes. Si l’on passe à côté à Bayonne, toutes mes paroles seraient balayées d’un revers.

Votre prolongation de contrat serait imminente. Que pouvez-vous nous en dire ?

Oui, ça devrait bientôt se faire. Ce qui m’a amené à prendre cette décision, ce qui a rendu ce choix plus facile, c’est que je vois que je ne suis pas à la ramasse. Je me sens bien. Je ne supporterais pas d’être médiocre. Si c’était le cas, je n’aurais pas été plus loin. De toute manière, rien que pour avoir du temps de jeu, je me dois de sortir des bons matchs car il y a beaucoup de joueurs de qualité à mon poste. J’ai envie de continuer à apporter à ce club avec qui j’ai tout connu depuis huit ans. J’espère le laisser au plus haut niveau quand j’arrêterai.

Vous fixez-vous une date butoir ?

L’année prochaine, j’aurai 36 ans. Il y a un moment où il faut savoir passer la main. Pour l’heure, je suis très exigeant envers moi-même au niveau de la récupération comme des sorties. J’ai beau être assez professionnel dans mon attitude, le corps finira par dire stop. Pour l’heure, le staff me sollicite de manière ciblée. Cela est rendu possible par la profondeur de notre effectif.

Quel est votre regard d’ancien sur le groupe actuel justement ?

Je lui trouve beaucoup de qualités. De manière générale, je trouve que le groupe est très bosseur, exigeant envers lui-même et volontaire. On ne peut pas trop comparer avec la philosophie de jeu et les équipes des années passées. Mais à un moment donné, l’effectif était plus expérimenté alors que, désormais, il y a le parti pris de se tourner vers les jeunes. Cette jeunesse a encore beaucoup à apprendre mais elle est en train d’émerger. C’est intéressant car ce changement amène des évolutions à notre jeu. C’est une bonne chose car, à mes yeux, on ne peut plus se contenter de faire des groupés, de monter des chandelles et de bien défendre. Il y a cette volonté de tendre vers un rugby complet et je peux vous dire que l’on y prend beaucoup de plaisir. Je n’en ai peut-être jamais pris autant.

En parallèle, il y a la nouvelle dimension prise par le club au niveau des installations...

Les conditions d’entraînement n’était pas pourries jusqu’à présent. Mais c’est vrai que de disposer d’un terrain d’entraînement synthétique notamment, ça permet de vraiment bien travailler et de mettre en place un rugby de qualité. Avec la salle de musculation ou encore les loges, le club va dans la bonne direction.

Au regard de cette dynamique, peut-on dire que Brive a toutes les cartes en mains pour atteindre son maintien ?

Je ne peux pas dire que l’on a tout pour réussir, ce serait prétentieux. Ce que je sais, c’est que l’on a un effectif qui tient la route mais qui veut trouver de la régularité dans ses performances. Nous travaillons dur pour y parvenir et pour assurer le maintien. Dans un championnat aussi serré où il y a de nombreuses surprises, il n’y a absolument rien de garantie. Le chemin est encore très long.

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