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Un puma dans le moteur

  • Pablo Matera a fait ses premiers pas en Top 14 à Brive avant la trêve européenne. Le troisième ligne et capitaine des Pumas sera titulaire ce week-end contre Pau à Jean-Bouin.
    Pablo Matera a fait ses premiers pas en Top 14 à Brive avant la trêve européenne. Le troisième ligne et capitaine des Pumas sera titulaire ce week-end contre Pau à Jean-Bouin. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le capitaine des Pumas fêtera sa première titularisation en Top 14 contre Pau dans une rencontre capitale dans la course au maintien. Il sait que les attentes autour de ses performances sont grandes.

Pour Pablo Matera, le Stade français, c’est ce club qui joue avec des maillots roses, qui gagne des matchs dans un stade de 80 000 personnes et où ses idoles ont gagné des titres. « Quand j’avais quatorze ou quinze ans, les plus grands joueurs des Pumas jouaient ici, dit-il. Pichot, Hernandez, Roncero, c’étaient les icônes du rugby argentin. » Forcément, à son arrivée, il y a maintenant quelques semaines, le tableau n’avait pas le même relief. Ni la même lumière. Le club de la capitale est lanterne rouge du Top 14 et a connu une nouvelle période de trouble. Heyneke Meyer, le manager avec qui il a discuté l’an passé avant de s’engager pour les trois prochaines saisons, n’est plus là. Ce sujet-là, il le balaie rapidement. Son regard noir et puissant fixé dans celui de son interlocuteur, il affirme, avec beaucoup de calme, n’y voir qu’un challenge encore plus grand. « Heyneke a beaucoup insisté pour me faire venir, reconnaît-il. Mais la vérité, c’est que je n’avais pas beaucoup discuté avec lui. Pour moi, ça ne change pas grand-chose. J’avais signé au Stade français pour ce que ce club représente à mes yeux et aujourd’hui j’en porte les couleurs. C’est l’essentiel. » Et d’ajouter : « Certes, le défi est différent, mais il est peut-être encore plus grand, plus beau. »

Au départ, Pablo Matera nourrissait sans doute l’espoir de s’inscrire dans la lignée de tous ces joueurs argentins venus gagner des titres à Paris. Pour l’heure, il doit composer avec la réalité des chiffres. Le Stade français a la plus mauvaise défense et la pire attaque du championnat. « À mon arrivée, la situation au classement m’a interpellé. J’ai bien noté qu’il y avait eu beaucoup de changements ces derniers temps, mais j’ai été impressionné par les infrastructures. Jean-Bouin est un grand et beau stade de rugby. Les conditions d’entraînements sont tops. Du vestiaire jusqu’au gymnase, il n’y a que dix mètres. Vingt mètres du gymnase jusqu’au terrain. Je n’avais jamais vu ça en Argentine. Et puis, j’ai découvert un groupe de qualité. Il y a des jeunes joueurs à très fort potentiel. Je suis convaincu que nous allons nous en sortir et réaliser de grandes choses très vite. »

Les attentes sont grandes autour de moi

Ses premiers pas en Top 14, il les a faits à Brive, lors de la dernière journée. Une demi-heure où le capitaine des Pumas a déjà démontré une grande partie de ses qualités. Où il a aussi impressionné ses partenaires. « C’est un top player, assure Juan Martin Hernandez, l’ancien demi d’ouverture du club et de la sélection argentine. Pablo a sa place dans n’importe quelle équipe du monde. Pour le Stade français, ce sera un atout indéniable. » « J’ai juste envie de gagner des matchs, assure-t-il. Je sais que les attentes sont très grandes autour de moi, je sens bien toute l’attention que les gens me portent. Et je peux vous assurer que je suis heureux d’être à Paris, même si j’ai laissé mes amis, ma famille en Argentine. La situation est difficile mais ça en vaut la peine. J’ai envie de me donner à 200 %. » Et d’ajouter sous le sceau de la confidence : « J’avais plusieurs opportunités pour venir jouer France, mais quand Paris m’a fait une proposition, ça a été une évidence. Et ça l’est toujours »

Depuis son arrivée, Matera a pris ses marques, bien aidé par Nicolas Sanchez, un autre Puma présent depuis la saison dernière. « C’est lui qui vient me chercher à la maison pour m’emmener au stade et qui me ramène à la fin de la journée, sourit-il. Je commence aussi à m’imprégner du système de jeu. Et je sens une envie très forte de se relever tous ensemble. »

Son leadership naturel doit être un atout pour le Stade français, en panne dans ce secteur-là depuis le début de saison. Pour l’instant, il avance toujours à pas feutré. Lundi dernier, dans les couloirs de Jean-Bouin, à l’instant de se présenter à nous, il semblait encore un peu déboussolé par tant de changements. Ce soir-là, il devait dormir pour la première fois dans son nouvel appartement situé dans le Xe arrondissement de Paris. « Une étape importante » pour lui, comme pour mieux matérialiser le début de sa nouvelle vie parisienne.

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