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La (belle) histoire sans fin du RCT

Par Pierrick ILIC-RUFFINATTI
  • Baptiste Serin a parfaitement guidé le jeu des Toulonnais, venus faire un coup à Toulouse.
    Baptiste Serin a parfaitement guidé le jeu des Toulonnais, venus faire un coup à Toulouse. Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Forts d’une seconde période quasi-parfaite, les Varois poursuivent leur série de 9 matchs sans défaite, conservent leur place sur le podium et confirment leur retour parmi les géants du rugby français.

Et sur cet ultime match nul se termine la décennie 2010. Au cours de ces dix années, Toulon aura connu tant de peines, et notamment six finales perdues (deux en Challenge Cup, quatre en Top 14). Mais surtout tant de joies : on pense au drop de Wilkinson claqué au nez et à la barbe (naissante) de Farrell et à l’essai de Delon Armitage devant un impuissant Brock James, qui offraient le premier titre européen en 2013, au une-deux entre Juanne Smith et Juan Martin Fernandez-Lobbe en 2014 pour s’offrir les Saracens ou encore au slalom de Drew Mitchell qui battait six Clermontois pour soulever une troisième coupe d’Europe consécutive. Tant de souvenirs indélébiles, pour les supporters toulonnais. Pourtant après dix années on ne peut plus fastes, il fallait accepter de changer de décennie. Et parce qu’il paraît que les bonnes choses ont (toujours) une fin, c’est par un déplacement à Toulouse, autre club le plus titré de la décennie, que se clôturait cette si douce dizaine d’années. Quelle plus belle occasion qu’un déplacement chez le champion de France en titre pour terminer sur une bonne note ? D’autant que les Varois, qui retrouvent une forme étincelante ces dernières semaines, comptaient sur ce choc de la 12e journée, une semaine après un match abouti (41-19) contre Clermont, pour montrer à ceux qui voulaient encore en douter, qu’ils avaient bien fait leur retour parmi ogres du rugby français. "On commence à prendre goût à la victoire, rappelait en ce sens Sébastien Taofifenua comme pour rappeler que Toulon n’avait plus perdu depuis deux mois. Maintenant, on va chez le champion. Ils ont mis un peu de temps à démarrer leur saison, mais ils redeviennent l’équipe qu’ils étaient l’année dernière et ils font peur à tout le monde. Ils produisent du beau rugby. Donc c’est un sacré challenge pour nous. On va y mettre la même intensité et le même état d’esprit que l’on essaie de véhiculer depuis un certain moment. On espère que ça va nous sourire."

Carbo de Noël

Pourtant, les belles intentions ne se traduisaient pas en première période, et le RCT, dominateur et bien aidé par son habituelle aisance dans les aires, buttait sur une défense plus qu’en place. Rentrés avec une bulle aux vestiaires (13-0), certains partisans varois craignaient de revivre le scénario de la saison passée, où à la même période, leurs protégés s’étaient inclinés 39-0 contre Toulouse. Il n’en fut rien. Et après une soufflante de Collazo, les Toulonnais revenaient avec un visage quasi-similaire, à une exception près : le réalisme. Paradoxalement, moins installés dans la moitié de terrain toulousaine, les Varois réussissaient enfin à aller à dame, à la 52e. Après un bon travail de Baptiste Serin, Louis Carbonel se défaisait de Yoann Huget et résistait au retour de Romain Ntamack pour sortir des clous du fanny. Le réveil toulonnais, initié par son talentueux ouvreur permettait à son équipe d’inquiéter à nouveau une défense stadiste dépassée. Ensuite ? Avec un Belleau toujours plus précis face aux perches (3 sur 3), les Varois recollaient au score et égalisaient au bout du bout du suspens (80e). S’en suivaient alors deux minutes de mêlées, mais les Varois ne craquaient pas. Le symbole d’une équipe en pleine confiance qui, une semaine après avoir fait chuter le vice-champion de France, arrache deux précieux points contre le champion en titre, confirme sa place sur le podium, soigne son ultime rencontre de championnat de la décennie et conserve sa série impressionnante de neuf matchs sans revers. Comme quoi, toutes les bonnes choses n’ont pas toujours une fin…

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