Martin Puech : "Ne pas renier notre philosophie"

Par Tristan Failler
  • Martin Puech et les Palois ont des objectifs bien précis cette saison. Celui de montrer qu’ils sont capables de tenir tête à une UBB euphorique en fait partie.
    Martin Puech et les Palois ont des objectifs bien précis cette saison. Celui de montrer qu’ils sont capables de tenir tête à une UBB euphorique en fait partie. Icon Sport - Anthony Dibon
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Meilleur plaqueur du Top 14, Martin Puech se sent dans la forme de sa vie et compte bien aider la Section à finir dans les six. Cela passera par une victoire contre le leader girondin ce samedi.

Quels étaient les objectifs de ce mois de décembre ?
On avait ciblé ces matchs de fin d’année (Toulon, Stade français et Bordeaux). On savait que ca allait être compliqué en jouant deux équipes en forme et une qui joue sa survie. On prend un point de bonus défensif à Paris, ce n’est pas ce qu’on avait espéré mais c’est un point qui reste important. Maintenant il faut finir ce bloc correctement.

Cet UBB vous fait-elle peur ?
C’est une grosse équipe avec un jeu très complet, on s’attend forcément à une rencontre tendue samedi. On a déjà perdu à la maison contre le Racing et Toulon, il faudra faire le nécessaire contre Bordeaux sinon, ça commencerait à faire beaucoup. On ne va pas se cacher, ça va être un tournant : la victoire nous relancerait vers la qualification, la défaite nous orienterait vers le maintien. À nous de transformer la mauvaise frustration de Paris en bonne frustration.

Un message fort serait envoyé en cas de victoire ?
Évidemment, si on bat le leader, cela fera réfléchir les autres équipes lorsqu’elles viendront au Hameau. Elles nous verront peut-être autrement. À long terme, ça pourrait donc nous servir pour la suite de la saison, à court terme, pour un regain de confiance pressant.

Pau est l’équipe qui a la deuxième plus faible possession du championnat...
On a du mal à tenir le ballon, à casser le rythme quand il y en a besoin. L’exemple contre Toulon est frappant. Il pleuvait fort, les conditions n’étaient pas du tout propices au jeu et on a quand même essayé d’en faire. Derrière, on se fait punir. On doit faire des progrès là-dessus.

N’est-ce pas votre ADN de jeu, aussi ?
Oui c’est la philosophie du club, et il ne faut surtout pas la renier. Jouer au rugby et proposer du jeu est le meilleur moyen d’être performant. Mais on doit savoir s’adapter à nos adversaires et conserver un score quand il le faut.

Évidemment si on bat le leader, cela fera réfléchir les autres équipes.

Vos premières impressions sur Luke Whitelock…
On voit qu’il n’était pas capitaine des Highlanders par hasard. Défensivement, il va nous faire beaucoup de bien. Ce qui m’a le plus surpris, c’est sa sérénité, notamment dans des situations délicates où il nous a fait des sorties de balle très propres. C’est un mec très expérimenté, très complet comme le sont les All Blacks.

À titre personnel, est-ce la meilleure saison de votre carrière ?
Je suis vraiment au top de ma forme, oui. Je trouve que je suis aussi performant que lors de ma meilleure saison à Colomiers, sauf que c’est un niveau au-dessus. Pouvoir réaliser ces performances à 31 ans, je suis vraiment content mais je n’ai pas encore fini ma carrière.


Justement, votre âge et vos performances font-ils de vous le leader du groupe ?
Je veux qu’on se qualifie alors j’aide à mon niveau mais je ne me considère pas comme un leader. Je participe à la vie de groupe comme je le faisais avant mais il est vrai que l’augmentation de mon temps de jeu m’oblige à prendre forcément un peu plus de leadership.

N’êtes-vous pas agacé qu’on vous résume à un joueur besogneux ?
Agacé, non, car l’aspect défensif est une grosse partie de mon travail de troisième ligne. Mais je pense avoir une palette plus large que le simple plaquage. Avant d’être un plaqueur, je suis quelqu’un qui aime avoir le ballon dans les mains, faire des passes (il est le Palois qui fait le plus de passes après contact, N.D.L.R.). Jouer au rugby, en somme.

Est-ce une bonne chose d’avoir un championnat si serré ?
Tout dépend si l’on est d’un naturel inquiet ou optimiste. Je veux dire par là que si on joue le maintien, on va trouver que ce n’est pas idéal car tous les matchs peuvent être cruciaux et donc une défaite peut coûter plus cher. Si on est optimiste, comme moi, on a tendance à penser que les places pour les six sont plus proches et on voit plutôt cela d’un bon œil.

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