Toulouse : et la santé ?

  • Thomas Ramos et les Toulousains n'ont pas réussi à s'imposer face à des Toulonnais réalistes.
    Thomas Ramos et les Toulousains n'ont pas réussi à s'imposer face à des Toulonnais réalistes. Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Imparfait et même ballotté par instants sur ses terres, le champion de France a dû se contenter d’un match nul logique. Lequel aura pour effet de le maintenir en éveil pour la suite.

L’histoire est parfois pleine de clins d’œil. L’année 2019 aurait pu se terminer comme 2018, par une victoire face à Toulon au Stadium pour Toulouse. Ce ne fut pas le cas et il y a finalement peu à redire. Surtout en ce début de semaine. Car la principale différence avec la précédente réception du RCT concerne la manière. Voilà un an, les hommes d’Ugo Mola avaient offert un véritable récital pour un résultat sans appel (39-0). Certes, il conviendra cette fois de souligner que l’équipe de la rade n’a plus rien à voir avec le fantôme qui avait débarqué dans la Ville rose 364 jours plus tôt, ce qui n’est pas la plus mince des explications. Mais les champions de France ont conscience que la partition livrée lors de cette 12e journée est clairement insuffisante. « On sent que la confiance est revenue même s’il y a encore une vraie marge d’amélioration, notamment sur le plan offensif », avait annoncé l’arrière Thomas Ramos vendredi dernier. Une prédiction puisque, si lui (l’un des meilleurs Toulousains sur la pelouse) et ses coéquipiers avaient rapidement pris une avance confortable au tableau d’affichage après l’essai plein d’opportunisme de Sébastien Bezy (14e), ils n’ont pas montré la maîtrise qu’on leur a parfois connue dans l’utilisation du ballon. Jusqu’à se mettre en grand danger au score derrière l’essai de Carbonel (52e) et à se faire reprendre. « Offensivement, il faut qu’on soit plus précis », répétait Ramos. La faute aussi à une conquête balbutiante, laquelle a fragilisé l’édifice et n’a pas pu assurer des munitions propres aux attaquants locaux.



Dominés dans l’occupation

Bougés et ballottés par les Varois, les Toulousains ont donc tremblé jusqu’au bout et auraient même pu s’incliner si le RCT avait été plus réaliste. En clair, ils n’ont pas été rassurants ce dimanche. « C’est une étape supplémentaire pour maintenir notre niveau et rester dans le top 6 », avait lancé Sonnes l’avant-veille. Pas sûr que le contenu ne le satisfasse. Il est fort à parier que c’est même l’opposé. Parce que ses protégés ont trop souvent perdu la bataille de l’occupation et ont été dominés par le jeu au pied plus pertinent de leurs adversaires. Un domaine dans lequel ils devront se montrer plus efficaces lors des prochaines échéances s’ils veulent espérer vivre une deuxième partie de saison digne de la précédente. Un avertissement ? Oui, c’est une évidence. Cela faisait longtemps que le Stade toulousain, avec toutes ses forces vives ou presque sur le terrain, n’était pas apparu aussi peu souverain. N’empêche, cette équipe a su préserver son invincibilité sur ses terres, ce qui n’est pas une petite affaire dans un Top 14 nébuleux. C’est déjà ça. « Vu la configuration de ce championnat, avec le peu de points d’écart entre les équipes au classement, on voit que tous les matchs comptent, note d’ailleurs Régis Sonnes. Tous ceux qu’on gagnera, surtout à domicile, seront importants. » Il s’est cette fois contenté du partage des points et nul doute que cela devra laisser les Rouge et Noir en éveil pour connaître des lendemains qui chantent encore. Plus que jamais.

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