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Clermont : quand on aime, on ne compte pas...

Par Nicolas ZANARDI
  • Les Clermontois d'Isaia Toeava se méfient de ce déplacement en terre Anglaise, où les Harlequins les accueilleront sans pression. Les Auvergnats veulent avant tout enchaîner après leur bonne performance face à l'Ulster.
    Les Clermontois d'Isaia Toeava se méfient de ce déplacement en terre Anglaise, où les Harlequins les accueilleront sans pression. Les Auvergnats veulent avant tout enchaîner après leur bonne performance face à l'Ulster. Icon Sport
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Leaders de leur poule et déjà qualifiés, les Auvergnats savent qu’ils devront compter sur les résultats des autres pour disputer leur quart à domicile. Mais qu’ils devront au préalable faire le job sur le terrain des HArlequins, avant de prétendre à quoi que ce soit…

Et si le plus difficile ne commençait que maintenant ? Et si, après s’être pelé l’Ulster dans ce qui avait tout l’air d’un huitième de finale, l’ASM ne pouvait pas tout gâcher, sur la pelouse d’une équipe qui n’a strictement plus rien à jouer en Champions Cup ? Il y aura malheureusement un peu de ça, samedi après-midi sur la pelouse du Stoop. En effet, par expérience, les Jaunards savent bien qu’une qualification en quarts de finale de Champions Cup n’a pas la même saveur, selon que le match se dispute à domicile ou à l’extérieur. Et que le gros risque qui les concerne ce week-end serait précisément de se perdre dans de savants calculs en oubliant l’essentiel, à savoir assurer une victorie chez les Quins. "C’est toujours dur de jouer une équipe qui n’a rien à perdre, témoignait l’expérimenté Isaia Toeava. Surtout quand cette équipe compte de nombreux internationaux et évolue chez-elle, avec l’envie de se surpasser. C’est un autre challenge pour nous, et on doit finir le job."

Tout sauf simple, à l’évidence. D’abord parce que les organismes auvergnats sont évidemment mâchés par l’énorme combat livré face à l’Ulster. Mais aussi parce que les Clermontois n’ont jamais vraiment brillé hors de leurs bases cette saison, et surtout parce que cette équipe présente depuis quelques saisons une faculté étonnante à changer de visage d’une semaine à l’autre.

Souvenez-vous, Northampton…

À ce titre, les plus pessimistes se rappelleront ce déplacement effectué à Northampton voilà deux ans, dans un contexte similaire, qui avait vu les Auvergnats passer complètement à côté de leur rendez-vous (défaite 34-21). La différence étant que cette année, les coéquipiers de Morgan Parra évolueront sans filet… "On va se livrer au maximum sur notre rencontre contre les Harlequins et il se passera ce qu’il se passera, coupait le manager Franck Azéma. On sait où on met les pieds. Le week-end dernier aussi, ils n’avaient rien à jouer et ils ont gagné à Bath. Cette équipe reçoit les Saracens la semaine prochaine en championnat, et voudra bien enchaîner pour préparer au mieux cette échéance. Alors, ce que feront les autres, cela nous importe finalement peu. On se concentre sur notre qualification, en cherchant à maîtriser ce que l’on peut maîtriser. Après, il se passera des choses sur lesquelles nous n’avons pas de prise et il faudra l’accepter. En attendant, ce qui nous intéresse, c’est d’en savoir un peu plus quant à notre capacité à enchaîner."

Supporters (exceptionnels) des Saracens

Auquel cas, si (et seulement si) le plan se passe sans accroc ? Il s’agira d’espérer, voire de prier pour les plus fervents, en espérant qu’un exploit se dessine quelque part en Europe, en supportant pêle-mêle La Rochelle à Exeter, Gloucester à Toulouse, Trévise contre le Leinster ou bien sûr les Saracens face au Racing 92. Probablement l’endroit d’où les Auvergnats attendront le plus, il va sans dire… "Ne pas avoir les cartes en main pour recevoir, cela prouve l’exigence de cette compétition, avançait un Franck Azéma soucieux de ne pas souhaiter de mal à un autre club français. Pour l’instant, nous avons fait quatre sur cinq. On va essayer d’aller chercher une nouvelle victoire mais les autres aussi on le droit de faire un bon parcours." Et puis, les Clermontois ont répété à tant de reprises leur amour pour la Coupe d’Europe cette saison qu’on ne peut que leur rappeler ce vieux dicton, si d’aventure ces derniers venaient à s’avancer au Stoop davantage disposés à calculer plutôt qu’à en découdre : quand on aime, on ne compte pas…

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