Colomiers : rendez-vous en terrain connu
Revenu à colomiers en tant que joker médical de damien weber, et directement mis à contribution, Victor Delmas savoure pleinement ce retour aux affaires.
Il a une statistique étonnante Victor Delmas. Regardez plutôt ? Il est avec Ronan Chambord - l’autre joker médical arrivé en novembre en remplacement de Youssef Saaidia - l’un des deux seuls joueurs de l’effectif columérin invaincu pour l’instant. C’est bien simple, depuis qu’il a renfilé le maillot frappé de la colombe, le solide droitier de 28 ans (1,88 m, 116 kg) n’a pas connu le goût de la défaite. Mieux, remplaçant à Nevers, Montauban et Rouen, il a à chaque fois fait partie des 23 victorieux loin de Michel-Bendichou et s’est même permis une passe sautée décisive à Rouen vendredi dernier. Comme retour aux affaires, vous avouerez, il y a pire ! "Je suis reconnaissant envers le staff de m’avoir remis dans le bain aussi vite car j’arrivais d’une période de frustration à Biarritz où je n’avais pas du tout vu le terrain. Le fait d’enclencher de suite à Colomiers m’a remis dedans direct, je me suis dit "C’est bon, c’est fini, je rejoue au rugby, je sais pour quoi je m’entraîne "", avoue le joueur, qui recroque dans son sport à pleine dents et foulera à nouveau la pelouse columérine ce vendredi soir après une période pas franchement évidente. Résultat aussi d’une trajectoire qui n’est pas des plus communes.
Sans amertume
Appelé par Bath et Pierre-Henri Broncan en mars 2018 alors qu’il est en train de réaliser sa septième saison avec Colomiers, Victor Delmas cède sans hésitation aux sirènes anglaises. "Je me suis dit que c’était une opportunité que je n’aurais pas deux fois", reconnaît-t-il. Le Montalbanais d’origine prend la direction du Somerset comme joker médical tout d’abord, avant de signer un contrat de deux saisons. À Bath, ce gros bosseur découvre un autre univers. "Quand je suis arrivé, il y avait une vraie différence technique, physique, de style de jeu. Il y avait aussi en face de moi une grosse concurrence, des mecs qui avaient quelques sélections… Je ne l’ai pas mal vécu, comme un vol même si j’aurais aimé qu’on me donne plus ma chance à certains moments…", confie-t-il pas du tout blasé. Alors qu’il lui reste un an de contrat, il comprend que "ça ne sert à rien de rester". Retour en France et direction Biarritz qui lui propose un contrat de trois ans à l’été 2019. Ce sera finalement un intermède, et pas mal d’incompréhension, sans en dire plus. "Je n’ai pas eu ma chance, je ne devais pas rentrer dans les plans du staff… je n’ai pas forcément envie de revenir dessus", évoque-t-il. Son destin bascule lorsque Damien Weber se blesse gravement (rupture du tendon d’Achille) face à Carcassonne un dimanche de novembre. "Effectivement, j’ai eu le soir même alors que j’étais à Biarritz quelques textos d’anciens du vestiaire, les Béco, Maurino, Bézian, Lagain qui me disaient de revenir. avec eux. Ils ne plaisantaient pas. Je me suis dit que j’avais de la chance." À nouveau joker médical, avant de signer un contrat de deux saisons, voilà Victor Delmas de retour au bercail. Dans un environnement pas tellement différent que lors de son départ, mais avec une dynamique tout autre. Même si Delmas avoue se méfier de ce match face à Béziers. "La dernière fois que je les avais joué (février 2018), nous avions perdu à domicile contre eux. C’était quelques semaines avant que je parte à Bath. Je me souviens que c’est un peu le match qui a fait basculer notre saison. Là, ça sent le match piège à tous les niveaux. Tout est beau, tout est joli pour nous en ce moment… Il va falloir faire très attention." On ne saurait mieux dire.
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