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Périgueux : le vœu d’un pôle 24

Par Gérard Piffeteau
  • la capitaine Eva Douarche conduit le groupe du CAP vers de nouvelles conquêtes. Photo Philippe Minisso
    la capitaine Eva Douarche conduit le groupe du CAP vers de nouvelles conquêtes. Photo Philippe Minisso
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Au CAP, l’existence du rugby féminin correspond à un choix politique.

En se réinstallant il y a trois ans à la présidence d’un club qu’il avait piloté chez les professionnels, Francis Roux a pris une surprenante résolution en réintégrant les filles au sein du CA Périgueux. Sans doute avait-il perçu ce que la pratique féminine pouvait apporter au club à la sortie d’une période très agitée et d’une rétrogradation fort préjudiciable. Le choix était judicieux et les Périgourdines ont pris possession de leur nouveau territoire avec beaucoup d’enthousiasme. La reconnaissance, elles l’ont obtenue en étant invitées à jouer il y a quinze jours en lever de rideau de l’équipe première garçons. Ancien joueur, le manager Florian Peyroni œuvre auprès de l’entraîneur Pierre Guenard et de la coach-joueuse Julie Capy. Il sait ce que le CAP doit faire pour asseoir sa structure : "Seul club de Dordogne en Fédérale 1, nous sommes dans une année de construction d’un projet féminin plus conséquent. Nous avons intégré les filles au sein de la préfilière du Centre de formation et nous recherchons les profils qui nous intéressent dans les lycées."

Le club est un refuge

En Dordogne comme ailleurs, la concurrence a des effets divers, mais sur le sujet, Florian Peyroni avance un avis tranché : "Plutôt que la dispersion il vaut mieux structurer un gros pôle féminin. De fait, nous sommes plus dans la survie que dans le développement et nous voulons changer cette situation." La création d’une forte entité qui s’inspirerait de l’exigence des pros mais qui conserverait les valeurs de l’amateurisme – joli programme – est aussi le souhait de la capitaine Eva Douarche. Elle apprécie les conditions dans lesquelles se vit le rugby féminin à Périgueux, le soutien du club, la présence des supporters. Son capitanat elle n’en fait pas une affaire de pouvoir mais d’exemple : "Je dois être en forme pour impulser la dynamique. J’essaie de beaucoup parler à mes coéquipières pour connaître et comprendre dans quel état d’esprit elles sont et trouver les bonnes clés de la performance. Pour les filles plus que pour les garçons la dimension humaine est importante. Pour elles, l’équipe va être un refuge, elles sont très sensibles à l’ambiance et aux affinités. C’est de l’affectif." Vous comprenez mieux pourquoi les repères collectifs un peu flous au début se sont consolidés. Et pourquoi les Périgourdines qui se sont promis d’être rigoureuses regardent vers le haut.

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