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Plabennec : un passeport argentin vers la fédérale 3

Par Guillaume Cyprien
  • Fernando Reche, l’entraîneur argentin de Plabennec. Fernando Reche, l’entraîneur argentin de Plabennec.
    Fernando Reche, l’entraîneur argentin de Plabennec. - Erwan Guyonnaud
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Le club breton jouera dimanche contre Quimper un match qui pourrait le conduire en Fédérale 3. Une opportunité permise par l’arrivée d’un entraîneur argentin.

Les clubs de Quimper et de Plabennec s’affronteront dimanche à Quimper dans ce qui constituera le choc de la douzième journée du championnat Honneur breton. Les données de cette confrontation sont limpides. Plabennec occupe une bonne place de leader avec quatre points d’avance sur Quimper. Leurs poursuivants sont relégués à plus de dix unités derrière. Si les Plabennecois remportaient leur opposition, compte tenu d’une fin de calendrier plutôt favorable, les deux succès d’avance qu’ils compteraient sur leurs dauphins leur offriraient une belle sécurité sur le chemin de la montée en Fédérale 3. "Ce n’était pas du tout notre ambition, et nous estimons que nous ne sommes pas forcément encore prêts à batailler en fédérale. Mais si le destin nous le propose, nous le saisirons sans hésitation", commente le président Roland Piriou. Depuis sa création en 1972, ce club n’a jamais dépassé la frontière du championnat régional. La saison dernière, il avait terminé à une modeste septième place du championnat Honneur. Sa trajectoire est devenue ascendante depuis l’arrivée au club d’un entraîneur argentin de 36 ans, Fernando Reche, recruté par réseau social interposé.

Son discours traduit sur le terrain

Cet ancien responsable technique de l’équipe de Buenos Aires ne parle pas français, ni son épouse et ses deux enfants. Quand le club s’est mis en quête d’un nouveau responsable technique par publications sur les réseaux socios, il a répondu à l’annonce depuis l’Argentine. "Nous avions reçu une quinzaine de candidatures, dont la plupart venaient du Sud-Ouest ou de l’Ile-de-France, raconte Roland Piriou. Mais nous avons craint que les gens du Sud-Ouest ne s’acclimatent pas forcément très bien à un rugby breton très confidentiel, et que les Franciliens se perdent un peu dans notre belle contrée. Nous avons noué contact avec Fernando par Skype par l’un de nos dirigeants qui parle espagnol. Et puis les choses se sont faites."

Depuis qu’il a pris ses fonctions de directeur de rugby, superviseur de toutes les équipes du club, l’entraîneur, qui s’est lancé dans l’apprentissage du français, communique encore en espagnol. Sur le terrain avec les seniors, c’est l’ouvreur Anicet Balcon qui traduit son discours. "Il nous a apporté énormément de rigueur et de travail, et les joueurs ont tous adhéré. Notre équipe a beaucoup progressé", se félicite Alain Piriou. Le technicien a pu compter aussi pour faire avancer son groupe, sur les renforts de cinq anciens revenus participer à ce projet. Et ce club sis dans une petite localité de neuf mille habitants de la banlieue brestoise, de prendre les commandes du championnat régional, avec l’autorité de neuf succès et cinq bonus offensifs. S’il en ajoute un dixième dimanche à Quimper, l’affaire de sa première incursion de son histoire en Fédérale 3 sera bien engagée. Sur le plan structurel, Plabennec y est préparé. Il dispose de trois terrains et d’un ensemble administratif très complet aux côtés d’un vaste club-house. Le budget de 200 000 euros est réduit mais il est assuré de façon solide. " Et il est établi que si nous montons, nous ne changerons rien à notre politique de défraiement, qui consiste à ne rien verser à nos joueurs, assure Roland Piriou. Plabennec est un club familial, et qui entend le rester."

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