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Puy-Guillaume : une lettre pour un club-house

Par Sébastien FIATTE
  • À Puy-Guillaume, les troisièmes mi-temps ont lieu en extérieur.
    À Puy-Guillaume, les troisièmes mi-temps ont lieu en extérieur. - DR
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Une lettre ouverte de son président, Christian Hostert, au maire de la ville, a agité l’ovalie la semaine dernière. Le club, trentenaire, situé entre Clermont et Vichy, désespère de ne pas disposer de club house.

Que serait un club de rugby sans son club-house ? La question ne se pose pas pour des centaines de clubs qui se réunissent à longueur de saisons du dimanche soir, pour le début de la troisième mi-temps, au dimanche midi, pour le repas d’avant-match, au long d’une semaine rythmée par les entraînements des plus petits aux plus grands, et le passage dans ce haut lieu de fraternité et — de plus en plus — de sororité, au fil des saisons et des années cadencées par les fêtes de fin de saison, tirage des rois, ou autres arbres de Noël. Beaucoup de murs, s’ils pouvaient parler, nous en raconteraient sur l’histoire du rugby, ses joies et ses peines, ses larmes et ses rires. À Puy-Guillaume, ils n’auraient rien à dire, et pour cause, ce club de Troisième-Quatrième Série, qui a fêté ses trente ans l’année dernière, ne dispose pas d’un tel lieu. Président depuis un an et demi, Christian Hostert (50 ans), arrivé en Auvergne en 2006, a décidé de prendre le taureau par les cornes après avoir rencontré pour la première fois le premier édile au mois de décembre, et avoir essuyé un refus.

Sénateur et député sollicités

Lundi matin, il a publié sur les réseaux sociaux une lettre ouverte au maire de la ville pour lui demander de trouver une solution pour mettre un local à disposition du club, seul club de la ville à ne pas en disposer. "Après trois décennies d’existence, il n’est pas correct de continuer à recevoir les joueurs et les joueuses dans un tel dénuement. Il n’est pas convenable d’organiser le goûter hebdomadaire des enfants de l’école de rugby à l’extérieur et par tous temps", écrit ainsi le dirigeant.

"Je ne suis pas vent debout contre le maire, nous a expliqué Christian Hostert. Je n’ai aucune animosité. Je représente le club. Le club va sur ses 31 ans et nous avons juste deux vestiaires et un tout petit local pour ranger un peu de matériel. Pour le reste, on va au bar ! Mais c’est possible avec les seniors masculins et féminines. Ce n’est pas possible avec l’école de rugby. Le maire reste sur ses positions. Il estime que ce n’est pas prioritaire."

Pour se faire entendre, le dirigeant s’est activé et a sollicité sénateur et député de sa circonscription. La lettre ouverte a été relayée sur différents réseaux sociaux, et a même trouvé un écho auprès des plus hautes instances. Candidat à la présidence de la FFR, Florian Grill a apporté son soutien. De son côté, Bernard Laporte a fait savoir à Christian Hostert, qu’il était disponible si besoin pour venir discuter avec le maire de Puy-Guillaume.

Les rugbymen ne demandent pas le Pérou. "Nous demandons par exemple, une simple structure modulaire temporaire ou définitive", écrit le président, pour pouvoir accueillir les soixante-dix licenciés du club. La mobilisation du petit monde du rugby et l’activité débordante et la passion du dirigeant pour défendre son club seront-elles suffisantes pour se faire entendre ?

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