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Toulouse, l’histoire est en marche

  • Antoine Dupont (Toulouse) contre Gloucester
    Antoine Dupont (Toulouse) contre Gloucester Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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S’il leur a manqué un essai pour s’assurer une éventuelle demie à domicile, les Stadistes ont réalisé un carton plein durant la phase de poule pour la première fois dans la compétition.Et ont, au-delà, prouvé qu’ils étaient clairement en train de grandir à l’échelle européenne.

Imaginez que, même lorsque vous êtes le club le plus titré d’une compétition, il peut toujours vous arriver de battre certains records. Ce fut le cas ce dimanche pour le Stade toulousain dans une Coupe d’Europe qu’il a remportée à quatre reprises (comme les Irlandais du Leinster). En effet, en battant Gloucester, les hommes d’Ugo Mola ont terminé invaincus une phase de poule parfaitement maîtrisé, avec six succès en autant de rendez-vous. Et croyez-le ou non mais, depuis l’apparition de la formule telle qu’elle existe aujourd’hui, jamais les Rouge et Noir n’avaient remporté les six rencontres qui mènent aux phases finales. Pour l’anecdote, leur seul carton plein remontait à la première édition en 1996, quand il n’y avait que deux duels avant de basculer directement sur une demie… Preuve qu’à Ernest-Wallon, il n’est jamais trop tard pour remplir un peu plus encore les pages des livres d’histoire. Mieux, grâce à ce parcours sans-faute, les coéquipiers du capitaine (européen) Jerome Kaino se sont assurés de disputer leur quart de finale à domicile. Chose qui n’est plus arrivée depuis maintenant dix ans. La dernière fois, c’était le 11 avril 2010, pour une victoire face au Stade français au Stadium (42-16). Le week-end du 4 et 5 avril prochain, c’est certainement dans la même enceinte qu’ils recevront l’Ulster. Ce qui marque le retour de ce géant sur le devant de la scène continentale. Retour initié la saison passée, quand cette équipe pourtant inexpérimentée s’était hissée en demi-finale face au Leinster à Dublin, où elle avait fini par s’incliner.

Castets : "On construit et on apprend"

Dès l’été dernier, derrière le vingtième Brennus glané par l’institution la plus sacrée de l’Hexagone, les Stadistes cachaient à peine leur désir de conquête en Champions Cup. Encore fallait-il assume. Parfois ballottés en Top 14, ils ont démontré enthousiasme et assurance dans cette deuxième compétition. Signe d’une maturité nouvelle autant que d’une progression évidente. "Je rappelle que ce groupe est jeune, explique Kaino. Plus nous jouons ensemble et plus nous grandissons, j’en suis certain." Cela suffira-t-il à s’ériger parmi les favoris au titre, comme le sont légitimement le Leinster, Exeter et même les Saracens ? Clément Castets répond : "Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas si longtemps, le club était douzième du Top 14. On construit avec notre génération et on apprend." S’il est une marge qui symbolise le maigre écart qui sépare cette troupe du gotha, elle réside dans cet infime chemin qui lui a manqué pour s’offrir un des deux meilleurs bilans de la phase de poule.

Mola : "Présomptueux de parler de demie"

S’ils avaient inscrit l’essai du bonus offensif durant les trente-cinq dernières minutes au Connacht ou s’ils avaient marqué un simple essai supplémentaire ce dimanche, les Toulousains auraient dépassé Exeter et se seraient assuré une éventuelle demi-finale à la maison en cas de qualification. "Nous aurions pu engranger plus de points et nous espérions décrocher un quart puis une demie chez nous, confirme Kaino. Mais ce n’est pas grave, nous sommes tout de même contents d’avoir battu un adversaire aussi sérieux que Gloucester." Sentiment partagé par Clément Castets : "Tout le monde aurait signé pour un tel bilan mais il y a un petit goût d’inachevé. Il faut vite passer à autre chose et se dire que ça représente l’étape qui mène à l’étage au-dessus." Ugo Mola relativise aussi : "La question est peut-être présomptueuse pour nous. Avant de parler de demie, il faut gagner le quart." Toujours est-il que, malgré cette frustration, Toulouse a marqué les esprits face aux Anglais. De bon augure alors que s’ouvre une période de tous les dangers, durant laquelle le staff sera une nouvelle fois amputé d’une partie de son effectif. Voilà aussi pourquoi les deux blessures sur le même poste de pilier droit de Charlie Faumuina et Dorian Aldegheri, tous deux touchés au genou (même si le gaucher Clément Castets fut impressionnant pendant son intérim) demeure le gros point noir dominical. Ugo Mola de conclure : "L’an passé, ce qui a lancé notre saison vers le titre en Top 14, c’est la fenêtre sans les internationaux, quand les jeunes ont su prendre les choses en mains." Et si c’était transposable à l’échelle européenne ?

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