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La boîte à Jiff du Racing 92

  • Teddy Baubigny, qui prend ici le meilleur sur Daniel Kotze et Jody Jenneker (casqué), est un des symboles de la jeunesse flamboyante du Racing.
    Teddy Baubigny, qui prend ici le meilleur sur Daniel Kotze et Jody Jenneker (casqué), est un des symboles de la jeunesse flamboyante du Racing. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Malgré l’absence de nombreux cadres retenus en sélection, le Racing 92 s’est imposé à castres en laissant derrière lui une impression de grande puissance et de maîtrise collective.

Le "tunnel" du Tournoi des 6 Nations durant lequel les grosses écuries du championnat devront se passer de leurs internationaux peut démarrer. Le Racing 92 a envoyé samedi soir un signal fort pour témoigner qu’il était prêt à traverser cette turbulence sans subir trop d’avaries. Oui, le club francilien a aujourd’hui un réservoir si profond qu’il est capable de se passer des services de Camille Chat, Teddy Thomas, Bernard Le Roux, Boris Palu et Virimi Vakatawa pour aller chercher un bonus offensif à Castres. La recette ? Une conduite tactique et stratégique du match absolument parfaite dans le sillage d’une charnière Russell - Machenaud de haut niveau et des jeunes qui poussent fort derrière les titulaires habituels mais absents en cette période de doublon. Qu’on se le dise, le Racing 92 a été capable de briller et de s’installer dans les hautes sphères du championnat avec dix-sept jeunes issus de la formation française (Jiff) dans son groupe. Parmi ces dix-sept joueurs, sept ont été formés au sein du club francilien. Citons donc le pilier gauche Hassane Kolingar, le talonneur Teddy Baubigny, le trois-quarts centre Henry Chavancy, l’ailier Louis Dupichot et les remplaçants Ibrahim Diallo, Antoine Gibert et Cedate Gomes Sa. Laurent Travers, le manager de l’Armada ciel et blanc, a tenu à rendre hommage au travail des hommes de l’ombre qui œuvrent à l’éclosion de ces talents si importants lorsque les cadors sont appelés pour défendre la patrie. "C’est nous les membres de l’équipe fanion du club qui sommes sous les feux des projecteurs mais je tiens à rendre hommage à tous les éducateurs et entraîneurs du Racing 92 qui, sous la houlette de Christophe Monbet (directeur du centre de formation du Racing 92, N.D.L.R.) font un énorme travail pour amener nos jeunes au haut niveau, pose d’emblée Laurent Travers. C’était la teneur de notre discours d’avant-match, on a dit aux joueurs que c’était à eux de prouver qu’ils ont la capacité à nous aider dans ce genre de matchs." Visiblement, la jeune garde du Racing a rempli sa mission. C’est toute la stratégie du club mise en place pendant la Coupe du monde, qui consistait à se passer de jokers pour suppléer les Mondialistes afin de s’obliger à intégrer les jeunes aux joutes du Top 14 qui commence à porter ses fruits.

Finn Russell, générateur de vitesse

Le Racing 92 fait peur et les éloges pleuvaient dans le ventre de Pierre-Fabre au sortir de la prestation très aboutie de l’équipe de Laurent Travers. "N’oublions pas que cette équipe est dans une dynamique très positive avec une énorme victoire à Brive et une place de premier dans la "poule de la mort" en Champions Cup, rappelait, beau joueur, le manager castrais Mauricio Reggiardo. C’est une superbe équipe de très haut niveau. " Car hormis leur formation performante, les Racingmen peuvent aussi s’appuyer sur des joueurs confirmés de grande classe. Au premier rang desquels Henry Chavancy, Maxime Machenaud et Finn Russell qui ont conduit le jeu des Franciliens avec grande maîtrise, gérant à la perfection le tempo de la rencontre. Renvoyé du rassemblement du XV du Chardon en début de semaine pour "manquements au protocole" selon le communiqué officiel de sa Fédération, le numéro 10 francilien n’a pas son pareil pour impulser de la vitesse au jeu et semer le trouble dans les défenses. Ses passes lasers, toujours à la limite et qui confèrent parfois à son jeu un aspect "dangereux", sont un pur régal et des offrandes délicieuses pour des trois-quarts à la fois véloces et puissants, à l’image de Chavancy, Imhoff et Klemenczak. À ce tableau s’ajoute des avants dominateurs, rois des collisions et maîtres des airs dans le sillage d’un Wenceslas Lauret redoutable plaqueur (16 plaquages réussis, record du match). Ce Racing là fait peur, reste à savoir pendant combien de temps il sera capable de jouer avec autant de justesse et d’intensité. Prochain écueil le dimanche 16 février contre le Stade toulousain.

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