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Si près, si loin pour les Bleues

  • Les Tricolores de Gaëlle Hermet n’ont pas su trouver de solutions pour venir à bout d’Anglaises opportunistes et pleines de réalisme.
    Les Tricolores de Gaëlle Hermet n’ont pas su trouver de solutions pour venir à bout d’Anglaises opportunistes et pleines de réalisme. Midi Olympique - Stéphanie Biscaye
Publié le Mis à jour
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Prises à la gorge d’entrée, les Françaises n’ont pas réussi à renverser les Anglaises malgréune belle capacité de réaction. Autopsie d’un rendez-vous manqué.

Une Marseillaise en ouverture, a cappella, de la part de 23 joueuses réunies en cercle, quelques instants après les hymnes officiels. La détermination des Bleues ne faisait aucun doute et même s’il leur fallut vingt minutes pour vraiment prendre la mesure de l’adversaire auquel elle se confrontait, les Françaises ont fait preuve d’un état d’esprit en tout point admirable comme en témoigne le score, pas si étriqué, mais pas si large non plus, voire une nouvelle fois serré. à ce jeu-là, on ne vous apprendra rien en vous disant que l’état d’esprit, et toute la bonne volonté du monde ne suffisent pas face à la référence de l’hémisphère Nord. Et le problème persiste, puisque Gaëlle Hermet et ses coéquipières ont enregistré un cinquième revers de suite contre leurs meilleures ennemies.

Il faut aussi de la précision, de la rigueur défensive et un poil de réussite offensive. Ce dimanche, à Pau, ces trois ingrédients n’ont pas été tout le temps l’apanage ni la marque de fabrique des joueuses d’Annick Hayraud, de Samuel Cherouk et de Stéphane Eymard. "Je ne sais pas si c’est de la frustration" contait la manager, à froid, vingt minutes après la fin des débats. "Il y a surtout beaucoup de déception car on fait quarante minutes où nous ne sommes pas invitées. Pourtant, le combat fait partie de notre ADN et de notre base. Je crois que malheureusement nous, l’avons laissé au vestiaire en première mi-temps. Nous avons été inexistantes là-dedans, nous avons perdu beaucoup de duels, nous ne sommes pas allées les chercher. […] C’est un rendez-vous manqué et, en plus, il y a la déception de se dire qu’on ne gagnera certainement pas le Tournoi cette année", soutenait Annick Hayraud.

Le sang-froid fait défaut

Les Bleues, qui voulaient cueillir les "Red Roses", ont été pour le coup cueillies à froid et il ne fallait pas être trop en retard pour voir cela. Au bout de 45 secondes, Mme Barrett-Theron portait le sifflet à sa bouche pour une première faute française. La suite, donc ? Vingt minutes d’apathie et de fébrilité généralisée, symbolisées par deux essais anglais. Et dire que sans une claquette ratée d’Emily Scarratt — la meilleure joueuse du monde peut bien rater certaines choses — pour Abby Dow, l’addition aurait pu être encore plus salée.

Dans cette tempête sous des crânes, difficile de trouver la moindre once de satisfaction. Même si le réalisme français, avec deux entrées dans les 22 mètres pour dix points inscrits, montre que tout ne fut pas à jeter durant le premier acte. "Je crois que, malgré cela, nous ne sommes pas encore "têtes froides". On rend parfois trop de ballons au pied. On se laisse aussi pousser en touche", poursuivait Hayraud. Parlez-en, par exemple, à Camille Boudaud, qui à quatre minutes du terme connaîtra pareil sort alors que les Françaises n’avaient pas encore abdiqué.

Une capacité de réaction et des axes de progression à développer

Abdiqué, un mot que réfute ce groupe humble et affamé qui a réagi en deuxième période en mettant plus de vitesse et d’intensité ; en s’appuyant sur des rentrées précieuses comme celles de Safi N’Diaye et Nassira Kondé ; en martyrisant son vis-à-vis du huit de devant et ce sur les deux actes, pour au final ne récolter que trois pénalités dans ce secteur. "C’est dur à encaisser, forcément. Maintenant, la qualité d’une équipe, c’est aussi de savoir rebondir sur ce type d’échecs. Ce sont des matchs qui vont nous faire grandir et nous servir. Il va falloir qu’on bascule pour changer la donne et inverser la tendance. On ne perd pas le match sur les mêlées non sifflées…", appuyait la capitaine Gaëlle Hermet, une des rares qui aura surnagé dans le combat en première mi-temps. "Contre elles, qui font preuve d’un grand calme et qui ne s’emballent jamais, il faut jouer pendant plus de 80 minutes sans se relâcher, on le sait. Il ne faut pas que ça se reproduise pour la suite du Tournoi. Nous avons des détails à corriger. On peut dire qu’on n’est pas loin mais aujourd’hui, on n’y est pas… " L’apprentissage est dur, tout de même.

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