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Le Garrec : l’art d’être en avance

  • Nolann Le Garrec n’a pas encore 18 ans et dirige pourtant déjà le pack des Bleuets. Le demi de mêlée du Racing 92 est l’un des plus grands espoirs à son poste.
    Nolann Le Garrec n’a pas encore 18 ans et dirige pourtant déjà le pack des Bleuets. Le demi de mêlée du Racing 92 est l’un des plus grands espoirs à son poste. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Agé de 17 ans, le demi de mêlée des Bleuets, Nolan Le Garrec, est le plus jeune joueur de la délégation tricolore. L’ancien vannetais est habitué à être surclassé.

Il est forcément une des attractions de ce Tournoi des 6 Nations des moins de 20 ans. Non pas parce que l’ailier anglais Gabriel Hamer-Webb lui a offert lui a offert un beau soleil dans la nuit grenobloise, mais parce que Nolann Le Garrec, le demi de mêlée des Bleuets,n’a pas encore fêté ses 18 ans et bénéficie d’une dérogation pour participer à ce Tournoi des 6 Nations des moins de 20 ans. Il entre dans le cercle fermé des très grands espoirs français composé notamment de Romain Ntamack, Jordan Joseph ou Matthias Haddad-Victor. Ce dernier partage d’ailleurs un autre point commun avec Nolann Le Garrec. Tous les deux sont passés par le club de Vannes. Rien de vraiment surprenant pour le nouveau demi de mêlée des Bleuets puisque son grand-père y a été éducateur et son père Goulven est un membre historique du staff technique de l’équipe professionnelle de Vannes, actuellement en charge des skills. Pour Nolann, le rugby est donc une histoire de famille. "Je suis né à Vannes et j’y suis resté jusqu’à mes 14 ans, explique Nolann, puis je suis parti faire le Pôle espoir de Tours pendant un an avant de rejoindre le centre de formation du Racing 92."

Prêt juste à temps

On pourrait alors penser que son destin était tout tracé et entièrement tourné vers le rugby. Ce n’est pourtant pas le cas. Le demi de mêlée avait d’abord découvert le handball avant de prolonger la tradition familiale mais sans jamais délaisser son parcours scolaire puisqu’il étudie actuellement à l’Edhec, une grande école de commerce depuis la dernière rentrée : "J’ai eu mon Bac S l’an dernier parce que j’ai sauté une classe. Depuis j’étudie en e-learning. Je peux faire les cours quand je veux, quand je peux surtout." Autant dire que Nolann le Garrec a l’habitude d’être en avance, aussi bien sur le terrain que sur les bancs de l’école. Obtenir une dérogation pour jouer ce Tournoi des 6 Nations ne l’a pas surpris puisqu’il avait déjà eu droit à une dérogation pour jouer avec les espoirs du Racing cette saison. "Comme je me suis blessé, je n’ai pu faire qu’un seul match avec eux. C’était contre Massy fin janvier. C’est autre chose au niveau du rythme et il y a beaucoup moins d’erreurs techniques. C’est un jeu agréable, avec des séquences plus longues et je préfère." Il faut dire que la réserve du Racing s’était imposée 66 à 0. Mais le plus surprenant est de constater que le demi de mêlée des Bleuets revient tout juste à la compétition après une pubalgie qui a nécessité une intervention chirurgicale. "Pendant ma blessure, j’ai beaucoup travaillé à la vidéo, notamment avec Philippe Doussy. Nous avons décortiqué le jeu des demis de mêlée qui jouent au niveau international pour visualiser ce qu’ils étaient capables de faire techniquement mais aussi physiquement." De retour sur les terrains d’entraînement, il avait été intégré au groupe professionnel du Racing 92. "J’ai repris quinze jours avant le stage de Naples. C’était un objectif pendant ma blessure, d’être prêt pour le mois de janvier car lors des entretiens en début d’année, on m’avait dit que je pourrais éventuellement postuler à une place chez les moins de 20 ans."

Habitué à être surclassé, Nolann Le Garrec n’a eu aucune difficulté à s’intégrer dans le groupe France où il a pu compter sur les nombreux joueurs du Racing 92 pour trouver sa place. Et il a abordé le premier rendez-vous sans pression : "C’est ce qui se fait de mieux en termes de niveau pour les jeunes. Beaucoup de joueurs jouent déjà avec les professionnels. Les matchs ont lieu devant un public plus important et l’enjeu est plus fort. C’est une atmosphère différente mais le jeu ne change pas." Il espère maintenant savourer un premier succès avec les Bleuets. Le plus tôt possible serait le mieux pour ce joueur habitué à être toujours en avance.

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