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Les anguilles au fil de l’eau

  • Ici contre Pandas de Montauban, les Basques d’Aingirak sont une nouvelle force du XIII fauteuil.
    Ici contre Pandas de Montauban, les Basques d’Aingirak sont une nouvelle force du XIII fauteuil. Jean-Marc Lestage
Publié le Mis à jour
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Le club basque de l'Aingirak Euskadi - XIII fauteuil grandit peu à peu et ambitionne de jouer une finale à l’issue de la saison.

Lentement mais sûrement, l’anguille s’immisce au cœur de l’élite française. Créée en 2011, l’association Aingirak Euskadi s’impose peu à peu comme l’une des forces du rugby à XIII fauteuil. Mais pourquoi "les anguilles basques" ? "Dans le XIII, nous aimons les images d’animaux. Avignon a ses bisons, Perpignan les dragons, Saint-Jory les taureaux… Nous cherchions donc un animal original et c’est en pensant aux Parramatta Eels (club de NRL à Sydney, N.D.L.R.) qu’il nous est venu cette idée d’anguilles. En basque, cela sonnait bien, on a alors surfé là-dessus", raconte l’un des hommes à l’origine du club, Christophe Cochand. Original pour un sport qui exige un fauteuil roulant pour se déplacer…

Le déplacement d’ailleurs, c’est ce qui a le plus perturbé Frédéric Planas : "J’ai très longtemps pratiqué le rugby valide, que ce soit à VII, X, XIII, XV, australien ou beach. Mais le pratiquer avec un fauteuil, je me suis rendu compte de la difficulté qu’il y avait à manipuler le fauteuil. Il faut parvenir à imprégner beaucoup de choses en même temps. Garder en tête les déplacements, le mouvement du ballon et le placement des coéquipiers. C’est un paramètre en prendre en plus et c’est pour cela que c’est prenant." Le club est en effet ouvert à tous : "C’est un sport qui prône énormément de mixités et dans tous les sens du terme, que ce soit entre personnes en situation de handicap et valides, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes", affirme Maxime Cabanne, l’un des internationaux français d’Aingirak. "Les uns côtoient les autres et cela ouvre les esprits", ajoute Christophe Cochand, qui a laissé à Michel Pennella la présidence à la dernière intersaison.

Une finale en ligne de mire

La première page de cette histoire très marquée territorialement ne naît pourtant pas d’un Basque. "C’est Titou Chappuis, originaire de Vichy, qui s’était installé dans le Pays basque et jouait avec nous au basket fauteuil, poursuit-il. Au bout d’un an, il nous a incités à monter un projet autour du rugby à XIII au vu de notre esprit et de notre culture. Il nous a présenté l’activité, nous avons vu que nous en étions capables, qu’on s’amusait et le club s’est monté." Peu à peu, le club gravit les échelons jusqu’à se retrouver depuis le début de saison en élite 1 avec des équipes comme les Dragons catalans ou le SO Avignon. Aingirak Euskadi passe même les fêtes de Noël en tête du championnat mais les déplacements chez ces deux clubs ensuite se passent mal. "Leurs effectifs sont colossaux mais le problème venait aussi du groupe", explique Frédéric Planas qui, de fil en aiguille, s’est retrouvé l’un des entraîneurs de l’équipe. "Nous savions que nous allions perdre et nous avions déjà joué le match dans les têtes."

L’idée maintenant est de reprendre la marche en avant, à commencer par la réception du TO ce samedi à 15 heures à la salle Lauga de Bayonne. "Il faut renouer avec la victoire pour montrer qu’on peut trébucher d’une marche et pas plus", vise le Catalan Frédéric Planas, qui rêverait d’une finale contre "ses" Dragons.

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