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Des Irlandais en colère

Par Rugbyrama
  • Le numéro huit irlandais CJ Stander a fait taire les critiques en signant une nouvelle prestation de très haut niveau.
    Le numéro huit irlandais CJ Stander a fait taire les critiques en signant une nouvelle prestation de très haut niveau. - PA Images / Icon Sport
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Larges vainqueurs d’une belle équipe galloise, les hommes du sélectionneur Andy Farrell semblent plus motivés que jamais pour effacer leur échec du mondial.

La semaine des Irlandais avait débuté par un règlement de comptes. Celui du numéro huit CJ Stander à l’endroit des supporters irlandais qui l’avaient, lui et son équipe, cloué au pilori après un Mondial raté (défaite en poule contre le Japon et élimination en quarts par les Blacks). Des critiques qui, bien que totalement injustifiées puisque le Sud-africain avait l’un des meilleurs éléments du XV du Trèfle au Japon, avaient visiblement blessé l’ancien joueur des Bulls. Interrogé en début de semaine sur sa performance remarquée face à l’Ecosse en ouverture de Tournoi qui lui valut le titre d’homme du match, le numéro huit du Munster répondit ceci : "J’ai toujours quelque chose à prouver. C’est comme ça. Si tu enchaînes deux mauvais matchs ou si tu connais deux temps faibles dans une rencontre, les gens demandent que l’on te vire de l’équipe. On te dit que tu vieillis aussi… J’ai aussi lu cette semaine que l’on me trouvait gros. Mais que les gens se rassurent, je n’ai pas changé de taille de pantalon".

Stander n’a pas non plus apprécié que les supposés "fans" irlandais s’en prennent à son épouse sud-africaine Jean-Marie, qui avait pris sa défense sur les réseaux sociaux pour répondre au bashing dont son mari était l’objet : "Il y a une ligne à ne pas franchir. Quand tu oses t’en prendre à l’épouse d’un joueur sur les réseaux sociaux mais que tu n’es pas capable de le faire en face alors… C’est sûrement mon côté sud-africain qui parle mais cela me met hors de moi." Des critiques qui visent souvent son partenaire du centre Bundee Aki, un autre "project player" (joueur étranger recruté tôt et devenu éligible au XV du Trèfle) : "Nous en avons parlé ensemble c’est vrai. Avoir ce statut, c’est du 50/50. Certains pensent que tu es utile, d’autres pensent que tu prends la place d’un autre joueur. Je peux comprendre ça. Mais quand les mecs produisent des performances comme celle de Bundee contre l’Ecosse la semaine dernière, on relit les critiques le dimanche matin et on en rigole avec Bundee !"

James Ryan plus fort qu’Alun-Wyn Jones

Visiblement, Stander n’a pas totalement vidé son sac. Car au vu de sa prestation contre le pays de Galles, on imagine que le Sud-af’du Munster en a encore gros sur la patate. Tout comme son équipe, qui a clairement décidé de clouer le bec à ses détracteurs. En effet, les Irlandais ont remporté une large et indiscutable victoire face à un pays de Galles qui a signé une belle prestation. Dans le sillage de son numéro huit qui a reçu consécutivement son deuxième trophée d’homme du match, les Irlandais ont littéralement étouffé les velléités offensives des Gallois, qui n’ont jamais vraiment su comment contourner la défense ultra-agressive mise en place par le nouveau sélectionneur Andy Farrell.

Derrière, on retiendra les prestations de l’arrière Jordan Larmour, auteur du premier essai irlandais ainsi que celle de l’ailier Andrew Conway qui a brillé par la justesse de son jeu au pied, de ses plaquages ou de ses courses, qui ont constamment menacé la défense galloise. À noter aussi le retour remarqué à la compétition de Robbie Henshaw, qui a remplacé Garry Ringrose sur blessure. Devant, on soulignera la prestation stratosphérique de Stander bien sûr, aussi redoutable balle en main qu’au sol (trois ballons grattés), mais aussi de ses flankers Van der Flier et O’Mahony. Mais surtout, on retiendra celle de James Ryan, qui passait un véritable test face à Alun-Wyn Jones. Même si ce dernier a encore signé un match de grande facture, avec notamment une impressionnante présence en attaque, le gamin du Leinster a fait encore mieux que son emblématique aîné. Littéralement intenable, Ryan a chargé à 14 reprises dans la défense galloise et signé pas moins de 15 plaquages. En résumé, les Irlandais n’ont pas encore totalement évacué la gueule de bois qu’ils tiennent depuis le Mondial. Mais cette victoire bonifiée contre un tel adversaire prouve qu’ils en sont plus près que jamais.

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