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Galthié mode d’emploi

  • Fabien Galthié ici au côté d'Antoine Dupont avant le match face à l'Italie, ne laisse rien au hasard dans la préparation de match.
    Fabien Galthié ici au côté d'Antoine Dupont avant le match face à l'Italie, ne laisse rien au hasard dans la préparation de match. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany.
Publié le Mis à jour
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Le XV de France version Fabien Galthié est invaincu après les deux premiers matchs du Tournoi. Les Bleus se déplaceront en position de leaders dans deux semaines au pays de Galles. Depuis qu’il est sélectionneur, Fabien Galthié a bouleversé le quotidien des bleus aussi bien lors des semaines d’entraînement que les jours de match. La patte Galthié ne se limite pas simplement au rugbymais aussi à la vie en dehors du terrain. Une charte écrite, régit les droits mais aussi les devoirs des joueurs.

Le XV de France a changé d’ère et cela se voit. Déjà, il gagne à nouveau. Ce deuxième succès acquis face aux Italiens, une semaine après un match d’excellente facture contre l’Angleterre prouve que cette équipe de France a retrouvé de l’appétit et de l’ambition. Un redressement aussi rapide que bienvenu pour la France qui est déjà tournée vers son objectif majeur : la Coupe du monde qu’elle accueillera dans quatre ans. Et un redressement opéré par le nouveau staff, mené par Fabien Galthié et Raphaël Ibanez qui ont, en l’espace de quelques mois, totalement remodelé le XV de France, tant en interne qu’en externe. Et à l’aube de cette première phase du Tournoi des 6 Nations, il est temps de faire l’inventaire de ce que l’ancien manager de Toulon a apporté au XV de France.

Expertise et légitimité venue du terrain

D’abord Galthié a apporté une expertise, en termes d’entraînement. L’on ne reviendra pas sur son fameux quadrillage qui permet aux joueurs d’avoir des repères spatiaux clairs sur le terrain, ou ses séances courtes, intenses, stressantes et réalisées en opposition totale pour mettre les joueurs dans les conditions réelles d’un match. Des méthodes d’entraînement déjà pratiquées dans les clubs du Top 14 mais que les joueurs perdaient à l’approche des grands rendez-vous internationaux. Des oppositions rendues possibles par la demande du staff de pouvoir disposer d’un groupe de 42 joueurs plutôt que 33 comme c’était le cas par le passé. Galthié a aussi souhaité que son staff soit performant le plus rapidement possible. Voilà pourquoi il s’est, avec ses adjoints, "entraîné à entraîner " des équipes (Massy, sélection jeune, France moins de 20 ans) avant de diriger le XV de France. Des pré-entraînements qui furent bénéfiques puisque selon ce que l’on a pu voir à Nice lors de la toute première semaine de rassemblement du XV de France, la mécanique régissant ce staff pourtant fourni était déjà bien huilée.

Surtout, Galthié apporte son expertise sur le terrain et non en tribune. à Nice, durant l’opposition dirigée face au XV de France militaire, on l’a vu sur l’herbe, au plus près de ses joueurs pendant deux heures. Pendant tout ce temps, Galthié a couru partout pour remettre des balles en jeu quand les libérations étaient trop lentes ou quand les jeux au pied étaient trop longs, histoire de ne pas laisser la moindre seconde de répit à ses hommes qui ont accumulé presque 80 minutes de temps de jeu effectif. Bref, Galthié est un sélectionneur-entraîneur, et non un sélectionneur tout court. Enfin, Galthié apporte aussi une légitimité. Quand il prend la parole avec Raphaël Ibanez devant les joueurs, les deux hommes représentent 162 sélections : 64 pour Galthié et 98 pour Ibanez. Jamais l’équipe de France n’avait eu un staff aussi capé.

Communication, ouverture et transparence

D’après ce que l’on comprend, tous ces changements sont plutôt salués par les joueurs : "Beaucoup de choses ont changé en équipe de France, nous confiait le deuxième ligne Bernard Le Roux qui semble revivre une seconde jeunesse avec le groupe France, J’en parlais avec Damien Chouly après le Crunch. Je lui disais qu’il ne pouvait pas savoir à quel point c’est magnifique aujourd’hui. Tout est si précis, si moderne… Tout est très réfléchi en fait. " Rien n’est laissé au hasard, jusqu’à la routine d’avant-match qui a été calibrée, minutée, et répétée à Nice. Par ailleurs, Galthié et ses adjoints se sont également attaqués à un facteur essentiel dans la performance sportive : la nutrition. "Tout a beaucoup évolué en équipe de France depuis que nous sommes suivis par des diététiciens", prolongeait Le Roux, "leurs trucs m’aident énormément. Nos repas sont adaptés en fonction de l’effort qui suit, c’est fou non ? Je me suis rarement senti aussi bien."

Terminons enfin sur un thème d’importance pour le XV de France qui a la lourde mission de reconquérir son public : celui de la communication. Galthié et Ibanez ont décidé de jouer l’ouverture, et nous ne pouvons que nous en réjouir. Durant leurs deux semaines de préparation à Nice, le staff bleu a mis un point d’honneur à communiquer de façon positive, en ouvrant les entraînements aux médias et en expliquant au préalable les objectifs de chaque séance. Une transparence qui se vérifie jusque sur le terrain, où deux groupes étaient clairement identifiés : les chasubles bleues pour les titulaires potentiels et les chasubles blanches pour les "finisseurs", comme les appellent Galthié. Un terme apparemment banal en apparence mais qui doit certainement l’aider à impliquer les remplaçants dans la préparation de la rencontre.

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