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Il n’y a que Baille qui "maille"

  • Cyril Baille a signé une excellente performance que ce soit en mêlée ou dans le jeu dynamique, dixit le sélectionneur.
    Cyril Baille a signé une excellente performance que ce soit en mêlée ou dans le jeu dynamique, dixit le sélectionneur. Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Encore très en vue dans le jeu courant au Stade de France sans pour autant sacrifier ses missions en conquête directe, le pilier toulousain a prouvé pourquoi il avait de l’avance sur ses concurrents.

La titularisation de Cyril Baille à la place de Jefferson Poirot avait été l’un des petits événements de la première feuille de match dessinée par le staff du XV de France à l’heure du premier Crunch de l’ère Galthié. Auteur d’une Coupe du monde correcte, le gaucher toulousain était toutefois resté dans l’ombre de son concurrent, Jefferson Poirot et n’avait démarré qu’une seule rencontre (contre les États-Unis) pour un total de quatre apparitions. Avec le changement de capitaine, l’on pensait que le staff s’appuierait sur Poirot (aujourd’hui 35 sélections pour 31 titularisations) pour garder un leader en première ligne. Il n’en fut finalement rien et Baille fut promu titulaire face à l’Angleterre, grillant au passage la politesse à son coéquipier girondin. Un choix que certains auraient jugé surprenant, mais que le Toulousain est néanmoins parvenu à justifier en deux tests. Contre l’Italie, on l’a vu partout : "Cyril a été parfait. Il a signé une excellente performance, que ce soit en mêlée ou dans le jeu dynamique en tant que porteur de balle ou dans la manipulation de balle. Il a été très à son aise, très à son avantage", soulignait Fabien Galthié.

On l’a vu être utilisé après son demi de mêlée, en joueur pivot suffisamment habile et robuste pour choisir entre une passe en profondeur devant la défense ou une charge afin de stopper la montée défensive. C’est de cette façon qu’il servit Romain Ntamack avant que ce dernier n’ajuste un jeu au pied rasant qui offrit l’essai à Teddy Thomas dès la huitième minute. On l’a aussi vu très actif autour des rucks, où sa vivacité lui a permis de se proposer de son intenable partenaire de club, Antoine Dupont. À la mi-temps, le pilier gauche comptait des statistiques dignes d’un troisième ligne : en quarante minutes, il avait joué sept ballons, gagné 12 mètres, effectué quatre passes et effectué un franchissement. Au moment de quitter la pelouse du Stade de France, il avait encore fait gonfler sa ligne de statistiques en ajoutant deux ballons et gagné un total de 27 mètres. Une activité offensive précieuse qui ne l’a pas empêché de se montrer rigoureux en défense, avec 14 plaquages et un seul manqué.

Un pilier qui n’aime pas la pluie !

Ce n’est donc peut-être pas un hasard si, à l’instar de son coéquipier Mohamed Haouas, Cyril Baille a été remplacé encore plus tard dans la partie qu’il ne le fut contre l’Angleterre : 58 minutes de jeu contre 49 la semaine précédente. Faut-il voir un autre indice de satisfaction du staff ? Probable. En tout cas le principal intéressé ne boude pas son plaisir : "Je suis content car je me sens en confiance. Je pense que l’on travaille tous très bien et je trouve que les joueurs du groupe sont de mieux en mieux. La qualité des entraînements et de la préparation physique n’y est pas étrangère", nous confiait-il dans les entrailles du Stade de France après la rencontre. Avant de le quitter, on lui demanda s’il avait redouté des conditions climatiques dantesques… Et c’est là que l’on découvrit qu’il n’est décidément pas un pilier ordinaire puisqu’il n’aime pas la pluie ni les rencontres cadenassées comme l’avait été l’Écosse-Angleterre de la veille : "Ce match m’a fait un peu peur, je dois reconnaître. Finalement la météo n’a pas été si mauvaise que cela et ce fut un bon point car le ballon a pu circuler correctement. En revanche il y a eu peu de mêlées : avec Momo et Juju nous n’en avons poussé que trois en 57 minutes, ce qui n’est vraiment pas énorme. Mais je vous assure que l’on ne s’ennuie pas sur le terrain pour autant, car on a couru partout !" Une tâche dont le Toulousain s’acquittera encore volontiers dans quinze jours, s’il affronte les Gallois à Cardiff…

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