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Les Anglais sauvés des eaux

  • Sous une pluie battante, les coéquipiers d’Owen Farrell ont disposé de l’Écosse et remis la main sur la Calcutta Cup.
    Sous une pluie battante, les coéquipiers d’Owen Farrell ont disposé de l’Écosse et remis la main sur la Calcutta Cup. - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Sans briller, le XV de la Rose s’est imposé à Murrayfield, dans un match d’une qualité technique très pauvre et saccagé par la tempête. La manière, toutefois, continue d’inquiéter…

Théoriquement, les Anglais sont toujours en course pour remporter le Tournoi des 6 Nations 2020. Ça, c’est la théorie. L’espoir de grand chelem, déjà, a fait long feu au Stade de France, dès l’ouverture. Mais cette victoire en écosse laisse aux Anglais le droit comptable d’espérer. Pourtant, derrière ces cinq points que compte au classement le XV de la Rose, il y a de l’inquiétude. L’Angleterre, ce samedi comme la semaine dernière à Paris, semble à des années-lumière de l’équipe qui faisait exploser les All Blacks, il y a bientôt quatre mois au Nissan Stadium de Yokohama.

Stratégie minimaliste payante

Pour leur défense, les hommes d’Eddie Jones ont pris de plein fouet, à Murrayfield, les vents et la pluie cinglante de la tempête Ciara. Rien pour faciliter la mise en place d’un rugby léché. "J’avais déjà joué dans de telles conditions. Et encore, peut-être pas avec un tel vent. Mais je n’avais jamais expérimenté de jouer sous la tempête au niveau international, assurait après match le capitaine Owen Farrell. Habituellement, les grands stades des matchs internationaux vous isolent un peu de ces vents. Cette fois, ce n’était pas le cas. Je trouve qu’on s’est plutôt bien adaptés." C’est relatif, tant les Anglais n’ont jamais semblé en maîtrise de leur rugby, aussi restrictif soit-il, contraint par le climat. Les chiffres disent ceci : un seul plaquage cassé, aucun franchissement, une mêlée pas toujours à son aise et une occupation défaillante (44 %). Les Anglais se sont donc contentés de faire peu mais bien : une défense bien en place (144 plaquages, 92,9 %), une belle discipline (6 pénalités concédées seulement) et une efficacité bienvenue dans le jeu au sol (seulement 7 turnovers concédés).

Autant de satisfecit qui permettent à Farrell de persister, et signer. : "Je confirme, notre performance a été bonne. Nous avons mis l’accent sur les secteurs de base, ceux qui importaient aujourd’hui. Dans de telles conditions, assez imprévisibles, nous avons fait le choix de rester fidèles à cette stratégie prudente pendant 80 minutes." Le résultat leur donne raison, après tout. Longtemps au coude à coude avec l’écosse, à égalité à l’heure de jeu (3-3), les Anglais faisaient un premier break, en force évidemment, avec l’essai du pilier Ellis Genge sorti du banc. Un écart de sept points, dans un tel match, était forcément décisif.

Curry prend ses marques

Au rayon des satisfactions, du côté des performances individuelles, on notera tout de même la jolie partie livrée par Mako Vunipola, de retour aux affaires. Un Sam Underhill à nouveau dominant, après ses difficultés de la semaine dernière face aux Bleus. Tom Curry, surtout, repositionné en numéro 8 après la blessure de Billy Vunipola et qui semble prendre ses marques au poste. "C’était le sujet chaud de ces dernières semaines. Le problème de base est toujours le même : quand Billy Vunipola n’est pas disponible, c’est tout une troisième ligne qu’il faut reconstruire. À ce sujet, Eddie Jones a dû se faire quelques maux de tête et le match de samedi, à Murrayfield, doit l’avoir un peu soulagé", jure Martyn Corry, ancien numéro 8 anglais (également deuxième ligne) aux 71 sélections. "En fait, dans le rugby moderne, les rôles du 6 et du 8 sont assez proches, plus que celui du numéro 7. Dans cette configuration, avec Curry en Numéro 8, on a retrouvé son association avec Underhill qui avait fait merveille à la Coupe du monde. Une seule chose me chagrine : quand il s’active dans le fond du terrain, il manque au près, dans les rucks où son travail est si précieux. Si les Anglais trouvent un équilibre pour ne pas trop que Curry perde de son activité au près, alors Eddie Jones aura une formule gagnante pour finir ce Tournoi. En attendant que Billy Vunipola revienne, ce qui réglera tous les débats…"

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