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Thion, Jauzion, Chabal... La Squadra eut leur peau

  • Sébastien Chabal et d’autres Bleus payèrent cher cette défaite hsitorique face à l’Italie.
    Sébastien Chabal et d’autres Bleus payèrent cher cette défaite hsitorique face à l’Italie. Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Jérôme Thion, Yannick Jauzion et Sébastien Chabal n’ont plus jamais porté le maillot tricolore après avoir perdu face à l’Italie...

Il n’y a souvent rien à gagner dans un match face à l’Italie. On peut en revanche y perdre gros. Le 12 mars 2011, la bande à Marc Lièvremont, tout auréolée d’un Grand Chelem dans le Tournoi précédent, se déplace donc à Rome avec un statut à défendre. Sur le papier, l’équipe de France a fière allure. Elle est menée par Thierry Dusautoir. Morgan Parra et François Trinh-Duc sont chargés d’animer le jeu tricolore et, au milieu du terrain, Aurélien Rougerie et Yannick Jauzion incarnent deux géants. "Nous étions peut-être arrivés trop confiants, se souvient Jérôme Thion, l’ancien deuxième ligne du pack tricolore. Moi ? J’étais entré en jeu vingt minutes en fin du match". à Flaminio, la Squadra Azzurra est, cet après-midi-là, en état de grâce : Mirco Bergmasco réussit la grande majorité de ses coups de pied (17 points sur 22) et, au bout du bout, les Bleus quittent Rome avec, dans leurs bagages, une défaite historique (22-21). Thion poursuit : "Vous voulez que je vous dise quoi ? Ouais, ce fut un vrai match de merde, un match en bois comme on en connaît des dizaines dans une carrière…"

Marconnet : "On a servi de fusibles"

Passé la purge, Marc Lièvremont pousse un énorme coup de gueule et décide, seul contre tous, d’écarter du groupe France quelques-uns des joueurs les plus capés de l’histoire à leur poste. "Derrière ça, enchaîne Thion, j’ai pris en effet une belle carotte. J’avais pour objectif de participer la Coupe du monde 2011 et puis boum… Plus rien… Rideau…" La carrière du grand Biarrot s’arrêtera donc brutalement à Rome. Elle ne sera pas la seule. "Il y a eu un écrémage en bon et due forme, enchaîne-t-il. J’ai fait partie de la fameuse liste des bannis avec Yannick Jauzion, Sébastien Chabal ou Gros Marco (Sylvain Marconnet)…" Avaient-ils été néanmoins prévenus ? "Prévenus par la presse, ouais ! Coupe Thion. C’est marrant, d’ailleurs, parce que les gens savent te téléphoner quand ils ont besoin de toi et puis, à d’autres moments, on t’oublie un peu… Avec le recul, tout ça manquait un peu de tact, de classe et de franchise." Thion (54 sélections de 2003 à 2011), Jauzion (73 sélections de 2001 à 2011) et Chabal (62 sélections de 2000 à 2011) ne porteront plus jamais le maillot de l’équipe de France…

Sylvain Marconnet ? Il aura bien l’occasion de connaître une dernière sélection après ce match à Rome. Mais avec le sélectionneur, le courant fut bel et bien rompu lors de ce déplacement en Italie. Il raconte : "Marc avait décidé de nous mettre cette défaite à Rome sur le dos. On a servi d’alibi, de fusibles. A-t-on été nuls ? Je ne sais pas. Ce jour-là, j’avais Julien (Pierre) et Jérôme (Thion) au cul, en mêlée ; je n’ai pas l’impression que l’on se soit fait remuer… Autant, il y eut des matchs dans ma carrière après lesquels j’aurais mérité de sortir. Autant là…" Très marqué par cet épisode, Marconnet (84 sélections entre 1998 et 2011) conclut ainsi : "Je crois simplement que Marc (Lièvremont) ne comptait plus sur les anciens et ne savait pas comment nous le dire. Toujours est-il que sur ce coup-là, on s’est fait jeter comme des merdes…"

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