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À vaincre sans mêlée…

  • Deon Fourie (Grenoble) contre Perpignan
    Deon Fourie (Grenoble) contre Perpignan Icon Sport - Romain Biard
Publié le Mis à jour
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Farouches et efficaces dans le jeu au sol, les Grenoblois avaient aussi conscience que leur succès devait beaucoup aux blessures qui frappèrent l’Usap au poste de pilier droit.

À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, assure le vieux dicton. Et si l’on ne saurait décemment qualifier le joli succès acquis par le FCG de victoire à la Pyrrhus, au vu de l’engagement sans faille des Isérois dans le jeu au sol (quel travail titanesque abattu par Deon Fourie !) et leur bel état d’esprit à l’heure de rattraper certains coups en défense pour priver l’Usap du bonus défensif, on ne saurait oublier non plus que leur victoire dut énormément à la scoumoune qui frappa les Catalans. Les malheureux Perpignanais subissant les blessures de leurs piliers droits Alex Brown dès l’échauffement (sanctionné d’un carton jaune en même temps que Rey, il ne put revenir sur la pelouse une fois refroidi) puis celle de Gert Muller à une demi-heure de la fin, qui les privèrent non seulement de leur meilleur atout, la mêlée fermée (neuf pénalités récoltées, deux cartons jaunes provoqués et un essai de pénalité marqué), mais les obligèrent aussi à terminer la rencontre à 14, règle de la carence oblige…

L’ombre d’un doute

Coup de pouce du destin ? Peut-être bien, après tout. Reste que si Stéphane Glas était dans son rôle lorsqu’il assurait à la fin du match que "la mêlée n’était pas un problème au FCG depuis le début de la saison " et qu’il n’y avait pas lieu de s’affoler, celui-ci reconnaissait néanmoins qu’il allait falloir "que les gros travaillent vite avec Jean-Noël Perrin, entraîneur de la mêlée pour ne pas que le doute s’installe, parce que ce n’est jamais très bon de donner des signes comme ça aux arbitres". Une mauvaise réputation dont il est bien trop difficile de se défaire pour qu’elle ne coûte pas cher, au moment des phases finales…

D’ici là ? Le retour de blessure de JC Van Rensburg sera attendu avec impatience, bien sûr. Sauf que le Sud-Africain a tout de même 33 ans, ne reviendra (au mieux) que dans un mois après son opération au niveau des cervicales, et aura forcément besoin d’un temps d’adaptation avant de revenir à son meilleur niveau… Et quand bien même il le ferait, certaines faiblesses structurelles comme l’usure logique de Kubriashvili après deux saisons de surchauffe (déjà titularisé à 32 reprises ces deux dernières saisons, le Géorgien n’avait jusqu’alors jamais autant "matché" de sa carrière) tandis qu’en deuxième ligne, l’importance de la poutre Mickaël Capelli se mesure d’autant plus lors de ses absences… De quoi en conclure que, malgré sa belle organisation, ses individualités supérieures et sa puissance de frappe dans toutes les lignes, le FCG devra sans doute danser sur un fil d’équilibriste jusqu’à la fin de la saison pour s’assurer le meilleur des avenirs ? C’est ce qu’il semblerait, oui…

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