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Ciel et banc !

  • Ben Tameifuna, Teddy Iribaren et les remplaçants Racingmen ont changé le cours du match.
    Ben Tameifuna, Teddy Iribaren et les remplaçants Racingmen ont changé le cours du match. Icon Sport - Baptiste Fernandez
Publié le Mis à jour
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Boosté une première ligne toute neuve, le Racing 92 a arraché la victoire d’un cheveu, face à Toulouse. Est-ce mérité ? C’est un autre débat…

Mine de rien, le Racing restait sur cinq défaites consécutives face à Toulouse. Mine de rien, la donnée "bête noire" commençait à sérieusement agacer les dirigeants, du côté des Hauts-de-Seine. En ce sens, cette victoire au forceps acquise face au champion de France en titre est une bouffée d’air pur, un déclic psychologique et une vraie libération, avant d’attaquer les phases finales et un déplacement capital à Clermont, en Champions Cup. Alors, les Franciliens l’ont-ils mérité ? C’est un autre débat. Hé quoi ? Les Racingmen ont clairement marché à côté de leurs pompes dimanche après-midi, à Nanterre. Finn Russell, pourtant génial depuis le début de saison, était dans un jour noir, se fit contrer deux fois en première mi-temps par Sébastien Bézy et Cheslin Kolbe, multiplia les fautes de main ou les mauvais choix et fut globalement très mauvais : en fait, l’international écossais donna ce dimanche après-midi raison à ses détracteurs (dont nous ne faisons toujours pas partie), lesquels assurent que le meneur de jeu du Racing, trop inconstant sur les grands matchs, n’aura jamais les épaules pour offrir un titre à l’équipe des Hauts-de-Seine. Really ?*

Concernant Russell, il faut toutefois dire qu’il ne fut pas vraiment aidé par un paquet d’avants à la dérive en mêlée fermée durant plus de cinquante minutes. Derrière une conquête chahutée, l’ancienne star des Glasgow Warriors ne put en effet jamais accélérer le jeu ou placer ses coéquipiers dans les intervalles, comme il le fait si souvent. "On a fait un match très approximatif avec beaucoup de fautes, expliquait Laurent Travers en conférence de presse. Mais on est conscient de la valeur de Toulouse, qui a fait ce qu’il fallait pour nous faire déjouer. […] Je reste fier de la réaction d’orgueil de mes joueurs, qui ont une nouvelle fois démontré leur superbe état d’esprit. Cette victoire, c’est une belle répétition avant les phases finales."

Kolingar, retenez ce nom !

Pour être tout à fait clair, on dira donc que cette victoire à l’arraché, ce Racing-là doit plus probablement à son banc de touche et plus précisément à une première ligne toute neuve. Et si on ne jurera pas que Ben Tameifuna et Hassane Kolingar ont renversé la rencontre à eux seuls, on dira néanmoins qu’ils y ont fortement contribué. En deux coups de reins, ces deux hommes ont en effet calé une mêlée qui partait à vau-l’eau, un secteur de jeu sur lequel Eddy Ben Arous et Cedate Gomes Sa furent pénalisés à trois reprises en première mi-temps. Tameifuna, avec tous ses défauts, tous ses excès, reste donc la clé de voûte du pack francilien et, puisque les grands matchs arrivent, il y a fort à parier que l’international tonguien sera le titulaire indiscutable, laissant Cedate Gomes Sa, Ali Oz et George-Henri Colombe se partager des miettes. Après avoir perdu quatorze kilos en trois mois, "Big Ben" a finalement prouvé face au champion de France qu’il restait important, sinon indispensable au collectif francilien. Alors, ses dirigeants vont-ils faire un effort financier et prolonger son contrat ? On le jurerait, oui…

Aux côtés de "Big Ben", il est un jeune homme qui semble en avoir enfin terminé avec les pépins physiques. Annoncé il y a deux ans comme l’un des très grands espoirs du poste de pilier gauche en France puis globalement maudit par une série de blessures, Hassane Kolingar explose enfin aujourd’hui. Très fort en mêlée fermée, ce pur produit de la formation ciel et blanche est également le pilier francilien le plus explosif. Peut-il voir plus loin ? C’est une évidence et d’ici peu, il soumettra Cyril Baille et Jefferson Poirot à rude concurrence, au plus haut niveau…

Vraiment ? *

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