Cotter quitte Montpellier

Par Julien Louis
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Depuis lundi, Vern Cotter n’est plus le directeur du rugby du MHR. Libéré de ses trois derniers mois de contrat (jusqu’à juin), d’un commun accord trouvé avec le président Mohed Altrad, il sera officiellement remplacé par Philippe Saint-André dans les prochains jours.

L’aventure de Vern Cotter à Montpellier s’est terminée lundi. Selon nos informations, le Néo-Zélandais n’est plus le directeur du rugby du MHR et c’est bien Philippe Saint-André qui sera intronisé à ce poste, dans les prochains jours. Avec l’arrivée de "PSA" annoncée, que l’intéressé connaît et apprécie de longue date, il était difficile d’imaginer les deux techniciens phares collaborer sous la même "casquette". Même pour 3 mois seulement, le temps que Vern Cotter termine son contrat dans l'Hérault (juin 2020). D’un accord à l’amiable négocié avec Mohed Altrad, l'ancien sélectionneur de l’Écosse a donc été libéré de ces trois derniers mois de contrat.

Arrivé dans l’Hérault en 2017, Cotter avait amené les Cistes en finale du Top14 dès sa première saison à la tête de l'effectif professionnel (défaite face à Castres), avant de s'incliner en barrage, à Lyon, lors de sa seconde saison et après la fameuse "remontada" (9 victoires sur les 10 dernières journées). Mais la crise connue par son équipe au cœur de l’hiver 2019 lui aura été finalement fatale. Requalifié "directeur du rugby" cet été avec l’arrivée de Xavier Garbajosa à son poste (manager), l’intéressé n’avait plus de pouvoir sur le sportif mais des prérogatives élargies à l’ensemble du club.

Sélectionneur des Fidji en juillet

Après Alex King (trois-quarts) à l’intersaison et Ian Vass (défense) début janvier (remplacé par Jean-Baptiste Elissalde), c’est donc un troisième membre de l’ancien staff qui s’en va. Quatre, même, si on ajoute Stéphane Boiroux, analyste vidéo, fidèle de Cotter depuis Clermont et remplacé par Mathieu Austruy.

Le bilan du Néo-Zélandais à Montpellier reste toutefois positif. En cinquante-cinq matches de Top14 sous ses ordres, les Cistes ont décroché trente-deux victoires et un nul, pour vingt-deux défaites concédées. Soit un peu plus de 58% de succès. Il aura aussi activement œuvré à la reconstruction du club et à la "francisation" de son effectif (Vincent, Reilhac, Haouas, Darmon, Giudicelli et consort révélés), après l’ère sud-africaine démarrée sous Jake White. Cotter recruta également quelques jeunes talents tricolores, à l’instar de Ngandebe, Delhommel et Bouthier cette saison. L’évolution des temps de jeu des joueurs français du MHR ces deux dernières années est l’illustration parfaite de son travail de fond: 37% de l’effectif total en 2017 sous White (stats Opta) ; 42% en 2018 et 53% en 2019 avec le Kiwi.

A 58 ans, Vern Cotter connaîtra bientôt une deuxième expérience internationale. Après avoir été sélectionneur de l’Écosse (2014-2017), il deviendra à partir de juillet le "boss" des Fidji, avec un premier match programmé le 4 juillet face aux Tonga. Sacré champion de France en 2010 avec Clermont (plus un titre en Challenge européen entre 2006 et 2014), l’ancien coach des avants des Crusaders, titré en Super rugby en 2005 et 2006, s’est donc lancé un ultime défi : faire des "Flying Fijians", somme de talents incroyables, une équipe compétitive pour la Coupe du monde 2023 en France.

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