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Les Bleuets perdent pied

Par Cédric CATHALA
  • L’ouvreur palois Thibault Debaes a été beaucoup plus en difficulté dans la gestion du jeu au pays de Galles que contre l’Italie. Il a notamment souffert de la comparaison avec son vis-à-vis Sam Costelow. Photo archives Icon Sport
    L’ouvreur palois Thibault Debaes a été beaucoup plus en difficulté dans la gestion du jeu au pays de Galles que contre l’Italie. Il a notamment souffert de la comparaison avec son vis-à-vis Sam Costelow. Photo archives Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Les Français, un peu verts tactiquement, s’inclinent de peu face aux Gallois dans des conditions rugueuses et disent adieu à la victoire dans ce tournoi.

C’est un paramètre qui fait à la fois la force et la faiblesse de cette catégorie… Son âge. Si le talent n’attend pas le nombre des années et, c’est incontestable, ce groupe des moins de 20 ans français en regorge, en témoignent les onze changements côte tricolore depuis la victoire face à l’Italie, la maturité à l’heure de faire des choix sous les bourrasques de pluie et de vent mêlés de Colwyn Bay demande un peu de lucidité ou, plus prosaïquement, de la bouteille. Les Français ont chuté, c’est un fait, à quelques points seulement des Gallois, c’est mathématique, mais auraient-ils pu l’emporter ? Sans aucun doute, encore eut-il fallu ne pas attendre un quart d’heure pour mettre enfin la main sur le ballon. Encore eut-il fallu mieux utiliser ce vent avec lequel les Tricolores et notamment la charnière française Viallard (puis Le Garrec, mt) - Debaes avaient décidé de jouer en première période, etc.

Les Français, malgré de vrais efforts défensifs ont vite encaissé un essai (10e) sur un "une deux" plein axe de Bevan - Costelow, la charnière adverse qui, sans être flamboyante, utilisa le jeu au pied de pression plus habilement que les Bleus. C’est après ce premier coup de semonce que le pack tricolore fit enfin parler sa maîtrise, notamment en mêlée ou les première ligne Lotrian, Zarantonello, Ikahehegi dominèrent largement leurs homologues. Deux pénalités permirent aux Bleus de raccrocher le score jusqu’au premier tournant de la rencontre. Le drame se joua en une succession de choix infructueux pour les Français, qui, malgré dix minutes au-delà du temps réglementaire, ne surent pas en profiter, oubliant de prendre les points et l’ascendant psychologique qui avec juste avant la pause, préférant enchaîner des mêlées, certes remportées mais qui laissèrent le tableau à 7 à 6 pour les Gallois à la mi-temps.

Le talon d’Achille des ballons portés

En deuxième période les entrées de Jordan Joseph, Paul Mallez et Nollan Le Garrec amenèrent un peu de gaz dans le jeu tricolore. Ainsi, un bon jeu au pied de pression de Le Garrec obligeait l’arrière gallois Beetham à aplatir dans son en-but. Et la mêlée qui s’ensuivit offrit à Lotrian l’essai qui allait entretenir l’espoir des Bleuets. Las, le talon d’Achille des Français, à savoir les ballons portés gallois, fit son œuvre une première fois à la 55e mais sans conséquence et enfin une deuxième fois à la 63e où les Tricolores cédèrent et encaissèrent le deuxième essai. Les Français tentèrent en fin de match mais là aussi, approximations et choix stratégiques leur firent perdre pied. Les derniers "pick and go" gallois et le chronomètre capricieux qui les vola d’au moins trois minutes de jeu scellèrent le match sur le score de 14 à 11.

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