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Mission maintien : Agen connaît le mode d’emploi

Par Mathieu Vich
  • Top 14 - La joie des Agenais victorieux à Bayonne (22-23)
    Top 14 - La joie des Agenais victorieux à Bayonne (22-23) Icon Sport
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Après sa victoire en Corrèze, le SUA est sorti de la zone rouge. Actuel douzième, il entend bien profiter de la réception de Clermont, puis de celle de Pau, pour faire un break avec ses poursuivants. Pourtant, ce n’était pas gagné.

Chaque année, le scénario se répète. Considéré comme le Petit Poucet en début de saison par les observateurs, le Sporting réalise une première partie de saison compliquée. Mais lorsque le printemps pointe le bout de son nez, son ADN renaît et les victoires importantes s’enchaînent. En témoignent celles à Bayonne puis à Brive. « Nous avons l’expérience des deux maintiens précédents, analyse Vincent Farré. C’est peut-être un petit avantage sur nos rivaux ». Effectivement, lors des exercices précédents, les pensionnaires d’Armande avaient déjà déjoué les pronostics. « Le problème, c’est que l’équipe avait réussi des exploits à domicile pour obtenir ses maintiens. Pour l’instant ce n’est pas le cas. On en a besoin » avoue Christophe Laussucq, conscient que son équipe fait encore preuve d’irrégularité.

Un troisième maintien en trois ans relèverait d’autant plus de l’exploit que les Agenais perdent tous les étés leurs jeunes. Et donc par la même occasion, plusieurs cadres. Sauf que voilà, des Espoirs toquent déjà à la porte à l’image de Fernadez Corréa, Corentin Chabeaudie ou encore Gauthier Maravat. Ce dernier se révèle petit à petit et fait partie des motifs de satisfactions. « Le fait que nous soyons lancés de cette manière ne nous met pas de pression. Les anciens nous aident et c’est plus simple de réaliser de bonnes performances dans ces conditions » analyse le flanker, champion du monde U20 l’été dernier. Des renforts internes, qui permettent de trouver de la profondeur dans l’effectif.

Le maintien le plus dur

Malgré sa place au classement (12e), le SUA pourrait déjà être bien plus haut, et plus serein s’il avait assuré ses matchs à domicile. Des défaites frustrantes contre Bayonne (27-29), Toulouse (8-13) et Lyon (12-13), en ont pourtant décidé autrement. Heureusement que les points pris à l’extérieur atténuent le bilan. « C’est le maintien le plus difficile à aller chercher, car nous avons des concurrents solides. Les autres années, Oyonnax et Perpignan était distancés au classement. Cette fois, ce n’est pas le cas. Il faut encore plus y mettre les tripes » assure Vincent Farré, de retour à la compétition au meilleur des moments.

Pourtant, une chose est certaine, au quotidien, les Lot-et-Garonnais font preuve d’enthousiasme. Les entraînements sont rudes, l’intensité importante, et l’envie débordante. Les fidèles supporters qui s’y retrouvent peuvent le confirmer : « Christophe Laussucq est très présent. Son discours est différent de celui de Mauricio, mais petit à petit, il pose son empreinte sur le groupe ». À l’aube du sprint final, ses joueurs seraient donc bien inspirés de transformer ces entraînements en victoires à domicile.

L’habituel déclic du printemps ?

Lors de l’ère Mauricio Reggiardo, le SUA tentait de cibler les rencontres. Que cela soit à Armandie ou bien parfois à l’extérieur, le manager argentin avait une ligne de conduite bien précise. Avec Laussucq, tous les matchs sont joués à fond. Une stratégie différente mais payante puisque les performances loin des bases sont régulières. Mais ce qui est certain, c’est que l’arrivée du printemps pourrait bien redistribuer les cartes. En accueillant Clermont puis Pau, Agen peut faire le break au classement. Et par la même occasion, se libérer de cette mauvaise dynamique à Armandie. Deux succès feraient ainsi office de « déclic », celui-là même qui a permis à cette équipe de se maintenir à deux reprises. Pour ce faire, le groupe semble être en mission commando.

Pas le droit à l’erreur, tout l’effectif est quasiment sur le pont. Désormais, les coéquipiers de Tom Murday arrivent au tournant de leur saison, à n’en plus douter. Forts d’une touche étincelante et d’un jeu d’attaque retrouvé, ils se lancent dans la bataille avec des certitudes. À dix matchs de la fin, on a enclenché la seconde à Armandie, pour aller chercher un troisième exploit de suite. Jamais deux sans trois… ?

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