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Poitiers : une nouvelle force

  • Les Poitevins (en blanc et noir) ont gagné à Tours pour la première fois depuis vingt-cinq ans.
    Les Poitevins (en blanc et noir) ont gagné à Tours pour la première fois depuis vingt-cinq ans. - Alain Biais
Publié le Mis à jour
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Le facile leader de la poule 8 poursuit son parcours après un succès historique à Tours. Une ascension qui doit beaucoup à la formation.

C’est véritablement une ode à la formation. Le Stade poitevin domine aujourd’hui la concurrence dans la poule 8 de Fédérale 3. Une saison au sommet des plus étonnantes, à y regarder de plus près ses prémices. Le club rate la montée sur le match retour face à Surgères (victoire 19-18 le 26 mai 2019), le départ d’une bonne partie de l’effectif est alors à déplorer. "Avec cette vague de départs et d’arrêts, on se demandait bien où on allait, se souvient le président Michel Laidet. Nous sommes donc repartis avec des gamins qui jouaient en B, nous leur avons fait confiance, et ils ont explosé cette année."

Ce dimanche, les Poitevins se sont offert un succès historique à Tours (16-20), ce qui n’était pas arrivé depuis vingt-cinq ans. "On peut parler d’exploit, oui, confirme Thomas Cassen, un entraîneur des avants heureux. Vingt-cinq ans, ça fait quelques générations de joueurs ! Cela représente beaucoup de joie. Nous avons réussi à être plus propres en phases de conquête, notamment la touche, où on a pas mal perturbé leur alignement. Et cela aurait pu basculer en fin de rencontre, Tours ayant une pénaltouche mal exploitée. Mais notre défense a tenu."

Une capacité à former au haut niveau

Une victoire à Tours historique, donc, acquise par des joueurs qui pour la plupart n’étaient pas nés en 1995, lors de la dernière en date. Comme un symbole, Émilien Monrouzeau, à seulement 23 ans, fut l’un des protagonistes de la rencontre avec 15 points marqués. "La moyenne d’âge de l’équipe seniors est de 22 ans et nous en sommes très fiers !" déclare le dirigeant.

Ce pari quasi contraint et surtout risqué s’avère jusque-là fructueux, le Stade poitevin ayant écarté de tout débat au leadership Tours, désormais troisième à 11 points, tandis que La Baule est deuxième, trois points derrière. "Ce pari a complètement payé, se félicite le président Michel Laidet. On ne veut pas tomber dans le système de recrues étrangères, ce n’est pas l’esprit du club et on n’a pas l’argent pour le faire. Autant faire le mieux possible avec nos joueurs."

Et pour pousser encore plus loin dans cette voie, le dirigeant envisage de réinstaller un centre de perfectionnement, "comme c’était le cas il y a quelques années". À l’époque, Antoine Praud était en charge de ce centre. Victime de son succès, il est parti au Stade rochelais pour en devenir le responsable préformation. Le même schéma est prévu l’an prochain. "Vincent Lematte, ancien joueur, coach au Stade poitevin et diplômé d’État sera en charge de ce centre de perfectionnement", détaille Michel Laidet. Ainsi, les moins de 16 et 18 auront deux entraînements hebdomadaires supplémentaires. Par ailleurs, une section sportive sera ouverte au lycée de Poitiers, toujours pour les mêmes catégories. "Cela fait dix ans que l’on a repris le club en très gros déficit. Nous sommes repartis grâce aux bases de la formation, c’est donc notre ADN de former beaucoup de joueurs." Léo Aouf (La Rochelle), Simon Augry (Montauban) et François Vergnaud (Biarritz) en sont l’exemple.

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