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Attention, sol glissant

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    Murrayfield PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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On touche probablement là au plus pur cliché, lorsqu’il s’agit d’évoquer le rugby écossais. Le hic ? Il est que les lieux communs reposent souvent sur un fond de réalité et qu’en matière de pénibilité dans les rucks, le XV de France doit s’attendre à tomber sur de sérieux clients ce dimanche.

Nul besoin d’un intense effort de mémoire pour s’en convaincre, car si les Bleus sont repartis le cul rougi de leurs trois derniers déplacements à Murrayfield, c’est à chaque fois après avoir reçu une leçon de combat au sol. Une menace là encore parfaitement identifiée par le XV de France, mais qui s’annonce malgré tout épineuse à contourner. En effet, entre l’atypique talonneur-capitaine Stuart McInally (au profil typique de flanker, 1,90 m pour 110 kg), le numéro 8 reconverti Magnus Bradbury et les deux poisons Jamie Ritchie et Hamish Watson, c’est un paquet d’avants fort de quatre spécialistes du jeu au sol qu’alignent les hommes des Highlands.

Prendre le score, sinon…

De quoi gêner les Bleus ? Dans la mesure où ces derniers réussiraient à prendre le score d’entrée de jeu, comme lors de leurs trois premières levées, on gagerait que non. Mais dans le cas contraire, qui verrait les Bleus obligés de faire le jeu plutôt que de rester dans leur zone de confort, où il s’agit d’attendre et contrer ? Nul ne le sait en réalité, les Bleus n’ayant été menés au score que 3 minutes depuis le début du Tournoi (exactement entre la 4e et la 7e au pays de Galles), soit trop peu pour être vraiment évalués quant à leur capacité à prendre le jeu à leur compte. Mais il va sans dire que le pack écossais, moins puissant dans les duels mais fort d’une capacité de déplacement qui semble supérieure, semble précisément taillé pour empêcher le XV de France de réciter son jeu en le coinçant dans les phases de ruck, à la vaillance et au courage, transcendé par tout un peuple qui n’aime rien tant que voir ses protégés faire tomber plus gros qu’eux…

Jeu debout et passe supplémentaire

Voilà pourquoi, au-delà de soigner leur entame de match, les Tricolores seraient bien inspirés de ne pas se vautrer dans le jeu direct qui causa leur perte au mois d’août, en préparation de la Coupe du monde. Un souvenir dont Fabien Galthié s’est nécessairement servi pour avertir ses joueurs de la nécessité de jouer debout aussi souvent que possible et de jouer la passe supplémentaire, quand bien même le meilleur manieur de ballon du cinq de devant (Cyril Baille, pour ne pas le nommer) manquera à l’appel. Un rappel à l’ordre qui vaut d’ailleurs également pour Romain Ntamack, coupable à Murrayfield d’une grosse boulette sitôt après son entrée en jeu, en lançant une attaque depuis les 22 mètres français qui s’était retournée contre les Bleus après… un ballon gratté au sol par les Écossais ! Attention donc car dimanche plus que jamais, le sol de Murrayfield devrait s’avérer glissant… 

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