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Jalibert : la lumière, avant l’ombre

  • Matthieu Jalibert (France) plaqué par 2 écossais
    Matthieu Jalibert (France) plaqué par 2 écossais Actionplus / Icon Sport - Actionplus / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Entré prématurément en jeu après la commotion de Ntamack, Matthieu Jalibert a d’abord apporté son enthousiasme. Mais il a rapidement déchanté et n’a clairement pas saisi la chance qui lui était offerte.

Il paraît que le staff du XV de France, conscient de son immense talent, avait pensé avant le Tournoi à le déplacer à l’arrière ou même à décaler Ntamack au centre pour lui faire de la place. Il paraît même que, même s’il était confiné au banc des remplaçants depuis le début de la compétition, il avait assez impressionné Fabien Galthié et ses adjoints lors des entraînements pour venir brouiller la hiérarchie. Mais son concurrent toulousain, magnifique à Cardiff, tenait logiquement la corde pour mener le jeu des Bleus. Alors Matthieu Jalibert patientait, dans l’ombre, et se contentait de miettes en fin de match. Jusqu’à la 8e minute de cet Écosse-France quand Ntamack, auteur d’une entame ratée, est sorti sur commotion. Pour ne jamais revenir. Le Bordelais a pris le relais. Il avait sa chance. Enfin. Et il faut avouer qu’il ne fallut pas longtemps pour se mettre en jambes.

Fautif sur les deux essais de Maitland

Quelques minutes seulement après son apparition sur la pelouse de Murrayfield, c’est lui qui sonnait la révolte française en trouvant un intervalle sur le petit côté le long de la ligne de touche, avant d’accélérer puis de poursuivre au pied pour gagner quarante mètres. C’est encore qui, à la 33e, initiait l’action de l’essai de Penaud par une superbe intervention dans la ligne. Un essai qu’il transformait lui-même en coin. La carrière internationale de Jalibert pouvait alors prendre une nouvelle dimension, à la hauteur de son potentiel. C’est du moins ce que chacun était en droit d’attendre… Le hic ? C’est que la suite du match, à l’image de ses partenaires d’ailleurs, fut un long calvaire pour le joueur girondin. Une évidence, d’abord sur le premier essai de Maitland. Jalibert, coupable d’être tombé dans le piège tendu par Hastings avec une feinte de passe d’école, a commis une première erreur lourde de conséquence puisqu’elle a mis les Écossais sur les bons. Une poignée de secondes plus tard, il enchaînait par une deuxième en effectuant une montée défensive totalement à contretemps, laquelle a ouvert un boulevard à ses adversaires pour finir dans l’en-but. Sur le deuxième essai de l’ailier du XV du Chardon, il ne fut encore pas exempt de tout reproche, avec un jeu au pied trop faible, plein axe, qui a offert un délicieux ballon de relance à Stuart Hogg qui n’en demandait pas tant. Les éclairs étaient pourtant là, mais ses inspirations ont souvent été infructueuses.

Bien sûr, il serait injuste de juger trop sévèrement Jalibert alors que l’équipe de France fut hors sujet ce dimanche et qu’il n’est jamais aisé de reprendre le flambeau, au pied levé, dans un tel rendez-vous. Mais, à très haut niveau, les occasions de prouver ou de briller sont parfois rares. Or, l’intéressé vient d’en laisser passer une. Lui, malgré sa jeune expérience, est déjà revenu de beaucoup plus loin que ça et aura forcément l’opportunité de démontrer qu’il possède une force de caractère hors normes.

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