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Une mécanique encore fragile

  • Tournoi des 6 Nations 2020 - Stuart Hogg (Écosse) dans la défense française
    Tournoi des 6 Nations 2020 - Stuart Hogg (Écosse) dans la défense française PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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À Édimbourg, on n’a pas reconnu le xv de france du début du tournoi, serein et imperturbable. qu’est-ce qui a cloché ? éléments de réponse.

On l’avait oublié, au vu de la maturité et de la force de caractère jusqu’à présent affichées par les Bleus nouvelle génération : le XV de France version Tournoi 2020 reste le plus jeune et inexpérimenté de l’histoire du rugby tricolore. En Ecosse, cette vérité statistique est subitement revenue à la face des joueurs et de tous leurs supporters.

La bande à Galthié n’a pas su se hisser à la hauteur de l’événement de dimanche : celui d’une demi-finale sur la route du Grand Chelem. Les habituels spécialistes des entames ont rapidement dévoilé leurs faiblesses du jour : en dix minutes, Charles Ollivon et ses partenaires avaient manqué une pénalité, commis deux fautes, écopé d’un carton, souffert en mêlée et commis un en-avant sous la première chandelle adverse. Comment interpréter cette succession de faits de jeu défavorables ? Et, de manière plus générale, la domination écossaise dans les impacts et la stratégie globale ? Évitons le procès de la suffisance et du déficit d’envie, toujours tentant mais peu crédible vu l’enjeu de la rencontre. En revanche, les Bleus ont probablement pâti de leur changement de statut : depuis le retentissant succès de Cardiff, les chasseurs étaient devenus les chassés. À l’heure d’étrenner leur nouveau costume de favoris, Charles Ollivon et ses partenaires ont semblé faillir mentalement après avoir paru si sereins récemment.

Les faiseurs de miracles sans inspiration

La cascade d’en-avant (dix-huit pertes de balle, tout de même) et la succession de fautes (onze au décompte final) témoignent en tout cas d’une certaine fébrilité. Le principal point fort de la France en février est devenu sa grande faiblesse ce dimanche. Privée de son sang-froid et de son précieux sens de la résilience, la jeune sélection est apparue démunie.

Au cœur de cette relative débâcle collective, aggravée par l’arbitrage et une longue infériorité numérique, les individualités auraient encore pu sauver la patrie à coups d’exploits. Mais même Antoine Dupont, le faiseur de miracles en chef, est exceptionnellement apparu à court d’inspiration. Romain Ntamack, lui, avait rapidement quitté les siens et Virimi Vakatawa s’est démené, en vain. Ce dimanche, la belle mécanique s’est enrayée et ses rouages étaient grippés. Tous devraient en retirer une sacrée leçon pour l’avenir.

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