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Bloqué en Italie, le Bayonnais Maile Mamao raconte la situation

Par Pablo Ordas
  • Top 14 - Maile Mamao (Bayonne) est prêté dans un club italien. Il nous raconte...
    Top 14 - Maile Mamao (Bayonne) est prêté dans un club italien. Il nous raconte... - Pablo Ordas
Publié le Mis à jour
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CORONAVIRUS - Prêté à Rovigo à la fin du mois de février, le trois-quarts centre de l’Aviron bayonnais, Maile Mamao, est arrivé dans un club qu’il ne connaissait pas, au sein d’un nouveau pays, où, quelques jours plus tard, la crise du coronavirus sévissait...

Imaginez vous débarquer dans un pays que vous ne connaissez pas, avec une langue que vous ne maîtrisez pas et une crise qui place tout le monde à l'isolement. C'est la situation peu agréable, que vit actuellement Maile Mamao, le trois-quarts centre de l'Aviron Bayonnais.

Fin février, nous vous annoncions dans Midi Olympique que le garçon de 24 ans quittait l’Aviron, sous la forme d’un prêt, avec comme destination, l’Italie. Après deux grosses blessures au genou, le centre n’avait disputé que trois matchs sur la saison courante (deux en challenge, un en Top 14) et voyait, dans ce prêt courte durée, une opportunité en or de retrouver du temps de jeu. En fin de contrat au mois de juin prochain, ce séjour en Italie était également une occasion, pour Mamao, de convaincre le staff ciel et blanc d’activer la dernière année optionnelle de son bail avec Bayonne.

Ses espoirs ont tourné court à cause de la crise du Coronavirus. « J’ai fait quelques entraînements début mars. Je devais jouer la semaine suivante (le week-end du 7 mars, NDLR) et le vendredi précédant la rencontre, la Fédération a décidé de l’annuler. Depuis, les restaurants, les magasins sont fermés. Personnellement, je vais très bien, mais on ne fait rien, quoi…»

Repas, musculation et Netflix

En cohabitation dans un appartement qu’il partage avec un coéquipier australien de Rovigo, dans une ville où 12 personnes sont actuellement porteuses du virus, Mamao confie que « c’est très long... » Ses seules sorties se résument à quelques ravitaillements au supermarché et « des petits footings sur le parking au-dessus de mon appartement. On ne peut plus sortir de la maison, sauf pour faire les courses souligne le Tongien. Il n’y a plus personne dans la ville ! Si tu sors de chez toi avec quelqu’un et que la police t’arrête, tu dois payer une amende de 250 euros. » L’après-midi, Mamao s’impose des exercices de musculation dans son appartement, avec du matériel récupéré au club. « Les coachs nous ont juste dit de rester le plus possible à la maison. Sinon, je mange puis je passe mon temps sur Netflix. C’est tout. »

Ma mère est trop inquiète

Débarqué dans un pays qu’il ne connaissait pas quelques jours avant la crise, Mamao, loin de ses amis en France et de sa famille restée dans les îles Tonga, poursuit :  « Déjà que la distance, en temps normal, n’est pas facile, alors avec la crise… Mes parents m’appellent tous les jours dès qu’ils se réveillent. Ma mère est trop inquiète. » Qu’en est-il des contacts avec ses nouveaux coéquipiers ? « Les gars de l’équipe, sur la conversation groupée ne parlent qu’Italien, donc je ne comprends rien. C’est trop compliqué. » Et avec ses amis de l’Aviron Bayonnais ?  « Je leur raconte comment ça se passe ici. Ils ont compris que ça allait être la même chose à Bayonne. Je pense que tout va être annulé en Italie. Pour l’instant, je suis bloqué ici, et j’attends pour rentrer en France le plus vite possible. »

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