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Chômage partiel, mode d’emploi

  • Simon Zebo et Maxime Machenaud (Racing 92)
    Simon Zebo et Maxime Machenaud (Racing 92) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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CORONAVIRUS - En mettant leurs joueurs au chômage partiel, les clubs garantissent à leurs employés de conserver 84% de leur salaire net, moyennant quelques contreparties.

C’est vendredi soir, au terme d’une conférence téléphonique improvisée à l’initiative de certains d’entre eux, qu’une majorité des présidents des clubs professionnels ont au moins eu le mérite de trouver une position commune au sujet de la rémunération de leurs salariés. "Dans ces moments difficiles, c’est tout à leur honneur d’avoir su faire preuve de solidarité, nous confiait le manager de Lyon Pierre Mignoni. Face aux problèmes de santé publique, le sportif, ce n’est plus du tout d’actualité. La priorité, c’est la sécurité de tout le monde. C’est pourquoi dès ce lundi,a près des dernières réunions en petit groupe, tous les staffs et effectifs des clubs professionnels seront misau chômage partiel." Sans oublier les personnels administratifs, également touchés par la mesure, puisque l’économie de tous les clubs est à l’heure actuelle à l’arrêt…

70 % du salaire brut… pour l’instant

Les modalités de ce chômage partiel ? Comme le veut la loi, celui-ci équivaut à 70 % du salaire brut, soit 84 % du salaire net. Dû par les clubs, il sera intégralement remboursé par l’État, ainsi qu’Emmanuel Macron en a fait la promesse. Du moins en partie… En effet, si les joueurs toucheront bien 70 % de leur salaire brut à la fin du mois, celui-ci devrait être très vite plafonné par l’État autour de 7 000 euros à partir du mois d’avril, les démesurés salaires des joueurs de football notamment ayant fait réfléchir le gouvernement quant à la réalisation de cette promesse, qui touchera tous les sports collectifs. Quant aux joueurs professionnels moins bien payés ? Même au chômage à temps partiel, ceux-ci devraient toucher l’intégralité de leur salaire régulier, dans la mesure où celui-ci s’avère inférieur à 3 Smic.

Obligation de rester en France

La contrepartie ? Elle est qu’en échange de ce chômage à temps partiel, les joueurs ont interdiction de quitter le territoire français. Autant pour se trouver en mesure de reprendre le travail à la première occasion que pour éviter de propager plus encore l’épidémie. Mesure logique, dans la mesure où on imagine facilement que les joueurs issus des îles du Pacifique (où le Covid-19 ne sévit pas pour l’instant) auraient pu avoir la légitime tentation de rentrer au bercail.

Du coup ? S’il leur est évidemment interdit de se regrouper pour s’entraîner, les joueurs se sont vus fournir un programme d’entretien physique individue à suivre tant bien que mal d’autant plus que les salles de musculation sont désormais confinées. Davantage pour occuper les esprits et les corps, semblerait-il, que pour maintenir les organismes à 100 % de leur potentiel…. "C’est notre métier de faire du sport, c’est sûr, nous confiait un joueur dans la semaine. Mais si je me blesse en faisant ma séance idividualisée, que ce passet-il ? Si je suis vraiment au chômage partiel, comment justifier la blessure ? Là aussi, il y a un flou." Que les joueurs espèrent néanmoins voir se dissiper au plus vite, bien conscients que les conditions dans lesquels ils seront rémunérés ces prochaines semaines ne sont surtout pas à plaindre au vu de la situation actuelle...

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