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Des derbys salvateurs ?

Par Jacques Broquet et Simon VALZER
  • Le cas des Jaguares de Matias Moroni, ici face aux Stormers fin février, pose quelques soucis de logistique car ils devront observer une période de quarantaine, quel que soit le scénario choisi pour la poursuite du Super Rugby. Photo Icon Sport
    Le cas des Jaguares de Matias Moroni, ici face aux Stormers fin février, pose quelques soucis de logistique car ils devront observer une période de quarantaine, quel que soit le scénario choisi pour la poursuite du Super Rugby. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Face à l’ampleur de la crise, les fermetures des frontières ainsi que la pression financière, les dirigeants de l’Hémisphère Sud songent à supprimer les matchs inter-conférence pour ne conserver que les derbys nationaux.

La crise du covid-19 aura fini par avoir la peau du Super Rugby, qui fut le dernier championnat de prestige à jouer le week-end dernier. Depuis, la Nouvelle-Zélande et l’Australie ont restreints l’accès à leurs territoires et imposent désormais quatorze jours de quarantaine à tout visiteur extérieur. Face à cette situation de crise, les dirigeants de l’hémisphère Sud sont en train de plancher sur les différentes méthodes pour mener l’édition 2020 à terme acceptable, tant sur les plans sanitaires, sportifs et financiers.

Les dirigeants néo-zélandais ont été les premiers à proposer l’idée qui fait aujourd’hui la grande unanimité : ne disputer que les matchs opposant les équipes d’une même conférence pour réduire le nombre de rencontres, respecter les restrictions de déplacement et sauver la face vis-à-vis du diffuseur de la compétition Fox Sports. L’idée à été aussitôt reprise par la Fédération australienne via sa présidente Raelene Castle. Seule différence : les Néo-zélandais proposeraient de faire table rase des résultats précédents et de constituer un championnat autonome, tandis que les Australiens préféreraient tenir compte des résultats déjà acquis. Les Sud-Africains étudient aussi une compétition dans laquelle ils intégreraient leurs deux franchises engagées en Ligue celte (Cheetahs et Kings), suspendue depuis une dizaine de jours. Le pays est d’ailleurs un des seuls où les amateurs et les jeunes pratiquent encore.

Les Highlanders en isolement

Malgré ces pistes, de nombreuses zones d’ombres demeurent. D’abord, que faire des Highlanders, qui seront tenus en quarantaine jusqu’au 1er avril après être revenus ce mardi d’Argentine où leur match les opposant aux Jaguares a finalement été annulé. Idem pour la franchise japonaise des Sunwolves qui, après s’être déplacés en Australie, ont depuis été libérés et sont tous repartis dans leurs familles de part le monde. Une quarantaine forcée les obligeraient à avoir un exempt lors d’une hypothétique première journée de reprise le 3 avril. Même schéma pour les Jaguares, qu’il faudrait déplacer en Afrique du Sud puis mettre en quarantaine avant de jouer ses fameux derbys. Autre interrogation, celle des huis clos : pour l’heure, le gouvernement australien interdit les rassemblements au-delà de 500 personnes et le Premier ministre Scott Morrison a prévenu que cela pourrait durer six mois. Les Reds du Queensland songeraient ainsi à choisir au hasard cinq cents de leurs abonnés pour leur offrir l’accès au stade...

Si les dirigeants du Sud planchent autant c’est parce que les enjeux financiers sont, comme en ailleurs dans le monde, immenses. En effet, le sponsor principal des Wallabies, la compagnie aérienne Qantas, se trouve menacée de déposer le bilan avec la crise actuelle. Un retrait de Qantas condamnerait le rugby australien. Et sans match, les quatre provinces australiennes du Super Rugby seront en faillite dès la fin de la saison et Rugby Australia n’a pas suffisamment d’assise financière pour assurer un quelconque soutien. D’ailleurs, on sait déjà que Castle va faire appel au fond de soutien exceptionnel mis en place par le gouvernement fédéral pour venir en aide aux secteurs sinistrés de l’économie.

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