La NRL, seule contre tous

  • National Rugby League - Championnat de rugby à XIII entre clubs australiens et néo-zélandais
    National Rugby League - Championnat de rugby à XIII entre clubs australiens et néo-zélandais NRL
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Et ailleurs... Des Amériques à l’Océanie, les conséquences de la pandémie se font aussi sentir. Tout comme pour les sélections de jeunes dans l’hexagone.

Quitte à aller contre l’avis des joueurs, dont le capitaine des Melbourne Storm, Cameron Smith, la NRL veut continuer, coûte que coûte, même si le scénario d’une pause sanitaire a été abordé par les responsables de l’organisme qui gère la plus grande compétition de rugby à XIII au monde. Ainsi, selon nos confrères de Fox Sports, les dirigeants ont émis la possibilité de décaler la phase finale en novembre, soit un mois plus tard que l’échéance initiale du 4 octobre. Mais ce cas de figure prévaut dans l’hypothèse d’une suspension de deux à quatre semaines seulement et pousserait à l’annulation de la tournée des Kangourous en Angleterre cet automne, plutôt que le State of Origin, la machine à cash du XIII australien. Une deuxième option est sur la table, celle de réduire de dix journées le championnat. Avec des conséquences économiques : le manque à gagner est estimé à 850 000 € par rencontre pour Nine et Fox Sports, les diffuseurs télés, et à 260 000 € de recettes pour les clubs évoluant à domicile !

"si un joueur contracte le virus, ses coéquipiers seront isolés ainsi que tous les adversaires des deux précédents matchs", a prévenu Todd Greenberg, le patron de la NRL. La 2e journée se disputera donc bien ce week-end - à huis clos - et les NZ Warriors en seront. Mais frappés par les interdictions de voyager émises par le gouvernement néo-zélandais, ils rentreront au pays samedi et seront ensuite confinés. Des rumeurs sur la poursuite de la compétition à quinze au lieu de seize avait émergé ces derniers jours mais il n’en sera rien. à noter enfin que les Fédérations du Queensland et de la Nouvelle-Galles-du-Sud ont décidé de tout stopper jusqu’au premier week-end de mai. Une décision historique puisque même en 1919, pendant la grippe espagnole (50 millions de morts dans le monde), le jeu s’était poursuivi.

La SuperLiga annulée !

Ce ne sera pas le cas de la Super League anglaise qui s’est mise sur pause jusqu’au 3 avril, à l’issue d’une réunion, lundi, à Huddersfield, entre tous les présidents de franchise. "Nous sommes une compétition internationale et il faut tenir compte de nos clubs au Canada et en France, en particulier en ce qui concerne les restrictions de voyage et les horaires", a déclaré Robert Elstone, le directeur. Samedi, déjà, Leeds ne s’est pas déplacé à Perpignan suite à un soupçon de coronavirus d’un des siens.

Lundi, c’est aussi le jour où les représentants des cinq franchises de la SuperLiga americana - Ceibos (Arg.), Corinthians (Bré.), Olímpia (Par.), Peñarol (Uru.) et Selknam (Chi.), ont pris, à l’unanimité, une décision plus radicale, faute de dates de repli : l’annulation pure et simple de l’édition 2020 ! Sebastián Piñeyrúa, le président de la Confédération d’Amérique du Sud en était tout affecté : "Nous devions prendre une décision rapide. Nous connaissons la réalité des cinq pays touchés. Cette décision permettra aux joueurs et aux entraîneurs de rentrer chez eux avant la fermeture des frontières." Débuté le 4 mars, cette nouvelle compétition aura duré… trois matchs.

Enfin, la pandémie impacte les jeunes sélections tricolores. Cela est vrai pour les moins de 20 ans féminines qui sont attendues aux états-Unis fin juin pour disputer le Super Series et qui, jusque-là, n’avaient qu’un test, annulé, en Angleterre le 14 mars. Itou pour les moins de 18 ans : deux matchs amicaux été prévus (Italie le 14 mars, Angleterre le 21 mars) avant le Festival des 6 Nations, que la France avait remporté l’an passé (Irlande, Ecosse et Galles) et qui devait se disputer à Marcoussis du 4 au 12 avril. En début de saison, un encadrement renforcé avait été nommé (quatre entraîneurs : Sébastien Calvet, Cédric Laborde, Aubin Hueber et Pascal Papé) pour encadrer une "génération prioritaire avec une volonté de démarrer notre filière équipe de France Jeunes de la meilleure des façons", disait mi-janvier Sébastien Piqueronies, le manager des équipes de France de jeunes. Dès lors, si se profile une saison blanche, la classe 2002-2003 aura tout l’air d’une génération sacrifiée.

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