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Génération sans mondial

  • Le deuxième ligne Mickael Guillard, ici face à l’Italie, fait partie de cette génération prometteuse mais privée de Mondial. Photo Icon Sport
    Le deuxième ligne Mickael Guillard, ici face à l’Italie, fait partie de cette génération prometteuse mais privée de Mondial. Photo Icon Sport Icon Sport
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CORONAVIRUS - Comme en 2007, de nombreux Bleuets qui auront eu 20 ans cette année ne connaîtront pas les émotions d’une Coupe du monde. Pour autant, le staff veut positiver.

La génération 2000 n’aura donc eu que quatre matchs à l’international pour montrer sa valeur. Tout du moins pour la moitié d’entre eux qui n’étaient pas là en 2019. Quatre matchs du Tournoi des 6 Nations. En effet, l’annulation annoncée vendredi après-midi du Mondial des moins de 20 ans, qui devait avoir lieu en Lombardie (nord de l’Italie) du 28 juin au 18 juillet, prive cette classe d’âge de son sommet annuel. "Cette décision était inévitable, convient, fataliste, Philippe Boher, le manager des Bleuets. Alors, bien sûr que d’un point de vue sanitaire et de l’effort collectif demandé à tout le monde, en se confinant pour lutter contre cette pandémie, il ne pouvait pas en être autrement. Mais avec le staff, nous sommes frustrés car nous étions en nette progression, sur une bonne lancée et nous aurions voulu voir ce groupe de qualité se frotter aux meilleurs. Contre les Écossais, pour ce qui fut notre match du Tournoi le plus abouti, le temps de jeu effectif fut élevé, avec notamment quatre séquences à plus de trois minutes et des temps de récupération très courts. De quoi vous formater pour un Mondial !"

Faute de compétition, le staff des Bleuets (Philippe Boher, Fabrice Estebanez et David Ortiz) planche déjà sur l’après-coronavirus. "Chacun chez soi, en télétravail, nous nous projetons sur le redémarrage des activités. Aujourd’hui, rien n’est arrêté alors on étudie plusieurs scénarios de reprise. Nous posons aussi les bases de l’année prochaine en préparant au mieux l’intersaison à venir. L’idée est d’assurer un suivi auprès des joueurs, toujours en partenariat avec les clubs. De toute façon, si ça reprend, les championnats seront prioritaires", explique Philippe Boher. Si lesdits joueurs obtiennent du temps de jeu en Top 14 ou Pro D2 en fin de saison, si elle a lieu, ce sera tout aussi bénéfique qu’une Coupe du monde juniors. Le quotidien d’un club professionnel prépare tout autant au haut niveau. L’encadrement des Bleuets en est convaincu, en voyant les progrès réalisés, par exemple, par le deuxième ligne Mickaël Guillard après une saison pleine en Fédérale 1 avec Massy.

Sur les traces de Picamoles et Trinh-Duc

Même si la saison internationale des moins de 20 ans se résume à quatre rencontres, la revue d’effectif effectuée par les entraîneurs tricolores leur a permis de tirer quelques enseignements. Avec cinquante-deux éléments convoqués lors des différents stages, et trente-six capés (pour un objectif initial de trente-quatre), plus les quelques éléments mobilisés en clubs pour cause de doublons (Zarantonello, Maravat, Dumortier, Cramont, Idjellidaine, etc.), l’évaluation des forces en présence a été plutôt riche, surtout si l’on rajoute le travail effectué avec l’équipe développement dont les éléments les plus performants ont eu leur chance lors de ces 6 Nations (Lachaise, William, Jutge, Retière). "Lors de ces stages, retrace Philippe Boher, nous avons proposé aux joueurs des volumes d’entraînement inédits pour eux. Ainsi, par trois fois, ils ont eu la chance de côtoyer leurs aînés du XV de France et de se retrouver en opposition réelle. Et ce afin de repousser leurs limites et de voir leur comportement à haute intensité."

De fait, l’encadrement tricolore n’est pas inquiet. "Cette annulation n’empêchera pas les meilleurs de jouer pour le XV de France à moyen ou long termes. Les meilleurs éléments vont être suivis de près par la cellule France 2023. N’oublions pas que la génération exceptionnelle de Louis Picamoles et François Trinh-Duc, entre autres, n’a pas eu droit à son Mondial et cela n’a pas pénalisé leur carrière." Il est vrai qu’en 2007, la réforme du Mondial juniors, disputé auparavant par la catégorie des moins de 21 ans, avait entraîné une saison blanche pour certains joueurs nés en 1986.

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