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Le Pro D2 moins impacté

  • Illustration of Pro D2 logo during the Pro D2 match between Rouen and Carcassonne on October 18th, 2019.
Photo: Maxime Le Pihif / Icon Sport - ---
    Illustration of Pro D2 logo during the Pro D2 match between Rouen and Carcassonne on October 18th, 2019. Photo: Maxime Le Pihif / Icon Sport - --- Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Grâce à des salaires nettement inférieurs et une dépendance moindre à leur billetterie, les clubs de deuxième division devraient mieux amortir la crise que ceux du Top 14. Explications.

Pour une fois, ce ne sont pas les plus petits vont souffrir davantage que les gros. Bien sûr, on schématise et ce raisonnement ne vaudrait pas pour toutes les comparaisons. Mais si on met en perspective les situations observées en Top 14 à celles du Pro D2, plusieurs facteurs indiquent clairement que les dirigeants des clubs qui composent l’antichambre de l’élite doivent nettement mieux dormir en ce moment que leurs homologues de l’étage supérieur.

Premier facteur, les salaires. Comme tout le monde le sait, ils sont nettement inférieurs en Pro D2. Au mois de mai 2019, la Ligue dévoilait ses chiffres pour la saison 2017-2018 : le salaire moyen en Top 14 se situait aux alentours de 20 000 euros bruts par mois, contre 5 000 en Pro D2. Or, les dispositions de crise prises par le gouvernement font qu’à ce jour, l’employeur n’a rien à régler à ses salariés dont le salaire mensuel brut est égal à 5 000 euros, et qu’il ne devra régler qu’une toute petite somme (50,83 euros précisément) à ses salariés touchant un salaire de 7 000 euros bruts mensuels. À eux deux, ces chiffres représentent l’immense majorité des salaires qui sont versés en Pro D2. En clair, les clubs se voient délestés d’une énorme partie de leurs salaires, ce qui n’est pas le cas en Top 14 puisque la majorité des joueurs perçoivent plus de quatre fois le Smic.

Moins dépendants à leur billetterie

Les clubs de Pro D2 sont aussi moins dépendants à de gros partenaires comme c’est souvent le cas en Top 14. En s’appuyant sur un tissu de petits partenaires dont l’engagement oscille entre 5 000, 10 000 ou 20 000 euros, les clubs de Pro D2 ne mettent pas tous leurs œufs dans le même panier. Et quand bien même ces petits partenaires souffrent de la crise et se désengagent, reconnaissez qu’il sera bien plus facile de retrouver un partenariat à hauteur de 20 000 euros qu’un autre à plusieurs millions…

Enfin, le dernier facteur porte sur la billetterie. Les clubs de Pro D2 sont beaucoup moins dépendants à cette dernière que leurs homologues de Top 14. Exemple : il n’est pas rare qu’un club de deuxième division compte 2 000 abonnés, pour une affluence moyenne d’environ 4 000 personnes, à l’exception de clubs comme Nevers, Vannes ou Perpignan, où ce chiffre est très souvent dépassé. En Top 14, les clubs aux plus grosses affluences seront beaucoup plus impactés car ils ont un rapport abonné/visiteur unique beaucoup faible. Les pertes cumulées des clubs de Pro D2 devraient donc être nettement inférieures face aux immenses économies qu’ils risquent de faire, bien malgré eux bien sûr…

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