Italie : un triste record des décès

La lourde addition des personnes contaminées par le Covid-19, ainsi que le triste record des décès recensés (plus de 5.000), a conduit les autorités italiennes à renforcer les mesures de confinement dans tout le pays. Le souci principal du gouvernement est le nombre de personnes internées en thérapie intensives : 2.665 jusqu’à samedi dernier, dont la majorité dans le provinces lombardes, Bergame en particulier, Milan, Cremone et Lodi, en Émilie-Romagne et en Vénétie.

Le Ministère de la Santé cherche à augmenter la disponibilité dans sa totalité jusqu’à 6.000 places, et d’engager temporairement 300 médecins supplémentaires. Parmi ces nouvelles dispositions, on trouve l’interdiction d’effectuer toute activité sportive ou ludique en plein air, la fermeture des parcs publics et des plages, sauf celles situées en proximité de son habitation et dans le respect des distances de sécurité. Clôture aussi des bars et des restaurants installés dans les gares et stations service, à l'exception de ceux des autoroutes dont la vente a été limitée aux plats à emporter. Interdiction totale de déplacement au dehors de sa ville de résidence entre vendredi et mardi, avec des restrictions à la circulation des véhicules en ville, à Rome en particulier, peine l’application de sanctions pénales. Côté sportif, l’arrêt de toute les activités, professionnelles comme amateurs est toujours en vigueur.

Des initiatives au soutien de la population se multiplient : l’agence sportive de l’État, “Sport e Salute”, vient de lancer samedi dernier un programme visant à stimuler l’activité sportive à la maison : pendant une période de deux semaines, il est prévu un double rendez-vous de séances quotidiennes à travers sa plateforme web. Les tutoriels ont été réalisé en collaboration avec entraîneurs et athlètes de haut niveau à l’instar de Sandro Campagna (waterpolo) et Rosalba Forciniti (judo, bronze au JO 2012) et des psychologues spécialisés du Comité Olympique. « Il est impossible de déterminer le moment ou le pic de l’épidémie sera atteint – a déclaré Angelo Borrelli, Chef de la Protection Civile et Commissaire aux Urgences - car pour l’instant on ne peut pas compter sur des données scientifiques. On ne peut que suivre l’évolution de ce phénomène. Les mesures adoptées jusqu’à maintenant nous ont donné des résultats intéressants, donc il faut continuer ».

Si la France veut connaître son futur proche, il lui suffit donc de regarder aujourd’hui la situation de l’Italie pour en tirer des conclusions et des enseignements. Grâce à ces derniers, on peut espérer éviter que ce sombre présent transalpin devienne le futur de l'Hexagone. Le problème, c'est que le présent de l'Italie n'est pas des plus réjouissants, loin de là : samedi, le pays enregistrait un nombre record de morts sur les dernières 24 heures, avec 793 décès.